On l’annonçait en début d’avril qu’une manifestation pacifique a été réprimée dans le sang à Pagouda (à l’Est de la ville de Kara). Le bilan était de quatre (4) blessés graves dont une mineure et sept (7) personnes arrêtées dont une femme. Aux dernières nouvelles, la dame en question Salomée T. Abalodo et les six autres ont recouvré leur liberté.
A l’origine de ces arrestations, un problème de chefferie traditionnelle dans ce canton, qui a tournée à l’affrontement entre la population et les militaires le jeudi 13 avril dernier. Les sept personnes étaient inculpées pour « rébellion » et « participation » à une manifestation non autorisée.
La faute de cette dame était d’avoir pris contact avec l’assistant du préfet pour demander que les forces de sécurité cessent de recourir à une force excessive contre les manifestants. Pour preuve, elle avait des vidéos et des photos des personnes gémissant à l’hôpital blessées par les forces de l’ordre.
Après un mois passé derrière les barreaux, la brave agricultrice, mère de deux enfants et dirigeante associative et ses frères ont été libérés le 12 mai dernier, le tribunal de Pagouda ayant annulé les charges retenues contre elle.
A leur arrestation, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme (Amnesty International, Assvito, etc.) avaient dénoncé leur arrestation et le traitement à eux infligés en prison, entre autres la privation de nourriture.
Les six autres condamnés à trois mois de prisons et 50 000 FCFA d’amende ont été également libérés.
M E
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