Armée: au Togo, l’horizon devient de plus en plus obscur

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Le Togo est un cas assez singulier dans le monde. Ce n’est pas étonnant que ce pays soit une exception sur le continent. Même la Corée du Nord doit se tenir au respect ! Le Togo, on le sait, est une vieille dictature de 55 ans et de type monarchiste, avec un pouvoir passé de père en fils.

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Pour donner un visage plus policé à cette tyrannie, des femmes ont été propulsées à plusieurs postes de responsabilité dont la primature, le perchoir à l’Assemblée nationale, l’armée…

Au parlement, celle qui est haut perchée, passe son temps à chanter des louanges comme un rossignol à son bienfaiteur. Au point que l’Assemblée nationale s’est transformée en une chambre de propagande. Bien plus, une annexe du gouvernement où les députés « nommés » ont délégué leur pouvoir à l’exécutif à travers l’état d’urgence sanitaire qui est prolongé indéfiniment.

Quant à la cheffe du gouvernement dont la nomination avait donné lieu à une manifestation de reconnaissance dans son « mon beau village », son premier fait d’armes a été d’aller proférer des menaces contre ses concitoyens au parlement de les faire vacciner de gré ou de force. « Nous devons commencer à faire peur », avait-elle lancé. Aujourd’hui, les Togolais ont pu mesurer la portée de ses propos, puisqu’au Togo, dorénavant pour accéder au paradis, il faut un pass sanitaire.

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Jamais à court d’imagination, le régime affine sans cesse sa stratégie aux fins de couper l’herbe sous le pied de l’aile dure de l’opposition et continuer à régner indéfiniment. C’est dans cette optique qu’un dialogue de dictature sous le vocable de la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP) qui consacre un grand recul de la démocratie dans notre pays a été organisé. Au nombre des propositions formulées par les dialogueurs, la libération des détenus politiques. Officiellement, un consensus aurait été trouvé entre l’opposition et le parti au pouvoir, du moins ceux qui ont pris part au 28ème dialogue.

Non seulement ces détenus politiques qui ont subi des actes de tortures atroces – dont certains, une demi-douzaine, privés de soins, sont décédés en prison-, ne sont jamais libérés, mais plus les jours passent et plus on ramasse les opposants pour grossir les rangs dans les geôles.

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Ils sont plus de 115 personnes, responsables et militants, à croupir dans l’enfer de la prison civile de Lomé. Curieusement, les fameux dialogueurs restent muets comme des carpes de province. De plus, toutes les femmes au gouvernement et la horde de conseillères influentes qui forment le cordon autour de Faure Gnassingbé, elles qui connaissent la douleur de l’enfantement, restent impassibles face la situation des jeunes qu’on laisse mourir en prison.

A cette situation peu reluisante s’ajoutent les mouvements de mécontentement des enseignants et du personnel soignant déboussolés par leurs conditions de vie et de travail. Comme toute réponse, le gouvernement oppose des menaces, des intimidations et la brutalité aux cris de détresse des enseignants. C’est ainsi que 1400 directeurs d’écoles primaires publiques ont été démis de leur titre.

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Pendant que le ministre des Enseignements primaire et secondaire limoge les enseignants, le service de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC), une branche obscure des FAT, traque impitoyablement les opposants. Quant à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), elle se montre sans pitié et sanctionne les journaux. Bienvenue dans la dictature !

Liberté



Source : Togoweb.net