La mission principale est assignée au nouvel encadrement technique est de préparer les Lions indomptables pour la CAN 2021 et la remporter. Le chemin est si long. Au-delà des qualités de techniciens, il faudra être un bon manager. Car Antonio Conceiçao arrive dans une sélection (presque) démobilisée au lendemain du fiasco à la dernière Coupe d’Afrique en Egypte. Dans la tanière, l’on a quelques fois beaucoup discuté de billets de banque que de football sur le terrain. Comme si cela ne suffisait pas, la compétence et l’indépendance du staff technique étaient fortement remises en cause, faisant des mécontents. Dans une édition d’août dernier du journal le Messager, l’arrière gauche de l’équipe, Ambroise Oyongo Bitolo, s’est présenté en lanceur d’alerte. Annonçant des désertions de joueurs indignés. A ce jour, seule celle d’Armel Kana Biyik a été enregistrée.
Difficile pour l’instant de dire si sa décision de mettre fin à sa carrière internationale s’inscrit dans cette logique d’indignation. Toutefois, les propos du latéral de Montpelier ne devraient être pris pour des coups de pétard. Antonio Conceiçao et son staff sont attendus sur l’épineux dossier des joueurs réticents à l’appel du drapeau. Sans essayer à leur tour de mener une action offensive vers Joël Matip, Ahmadou, Adrien Tameze, Nicolas Nkoulou et les autres, ils ne pourront trouver une excuse qui tienne pour des milliers de fans qui les réclament en sélection.
Une approche nouvelle et des concessions pourraient, peut-être enfin, résoudre quelques-uns à répondre favorablement aux attentes de leurs compatriotes. Si une partie du public n’a pas applaudi la nomination du nouveau coach, il est évident que son premier match du 12 octobre face à la Tunisie, fut-il en amical, est très attendu. Une piètre performance viendrait rouvrir le débat sur son recrutement et ses qualifications.
C’est à ce type de baptême du feu qu’ont eu droit presque tous les « No Name » arrivés au Cameroun. Devant la cascade de critiques, certains de ses devanciers avaient brandi conviction et témérité le cas d’Hugo Broos qui remporta la CAN 2017, alors que des analystes de foot décriaient une philosophie de jeu dont lui seul avait le secret.
Sauf qu’à la différence de Broos qui n’écoutait pas beaucoup, y compris son adjoint camerounais Alexandre Belinga, Antonio Conceiçao gagnerait à s’ouvrir à ses adjoints François Omam Biyik et Jacques Songo’o. Ces derniers maitrisent mieux les réalités locales. Plus encore, l’on présume qu’ils sont mus par la volonté de se rattraper, de faire mieux qu’autrefois quand ils étaient membres de ce staff technique, et en étaient sortis sans résultats.
Source : www.cameroonweb.com