C’est le message apportée samedi à la presse au palais royal Flamani des Adjigo et alliés à Aného, en présence du chef traditionnel de la ville d’Aného, Nana Anè Ohiniko Quam Dessou XV. Dorénavant, les rites avilissants font partis du passé pour les femmes Adjigos.
Lorsque le conjoint décède, le calvaire commence pour les femmes adigo avec des rites pour, dit-on, honorer la mémoire de celui-ci. Et qui refusent de le faire s’expose aux critiques voire violence de la société. Chez les Adjigos d’Aného, ces rites s’étalaient sur une longue période.
« La femme dont le mari est décédé, s’agenouillait sur des coques de palmistes pendant des jours. Elle était internée dans une case où on met au feu le petit piment. Elle n’avait pas le droit de tousser. Si elle le fait, elle est automatiquement prise pour l’auteur de la mort de son défunt mari. Dans cette case, elle doit aussi respirer l’odeur fétide d’une urine qui a fait une semaine », a expliqué Komla Abraham Bruce, le responsable des praticiens des us et coutumes chez les Adjigo.
La décision d’allègement des rites de veuvages selon la communauté Adjigo, fait suite à une consultation des ancêtres qui ont accepté la demande de leurs fils et filles. En guise de reconnaissance, un bélier blanc, un coq et une poule ont été immolés ce samedi au palais royal.
Et ces femmes dont la durée des rites est ramenée à une seule journée, le doivent à l’ONG Alafia. Cette ONG œuvre depuis octobre 2016 pour l’éradication des rites de veuvages qui sont en fait des violences faites aux femmes.
M E
Lomechrono.com