Le gouvernement togolais ne fera plus cavalier seul dans la promotion de la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion de la chose publique. Il devra désormais compter sur le Projet Pilote d’Action en Justice pour lutter contre la corruption. Un projet de l’Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement du Togo (ANCE Togo) lancé mardi à Lomé par le Président de la Haute Autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées, en présence de Nicolas Berlanga-Martinez, le Chef de la délégation de l’Union Européenne au Togo et d’autres partenaires.
Le présent projet vise à promouvoir la bonne gouvernance économique et la lutte contre la corruption à travers des actions pilotes en justice au Togo.
Il s’agit d’un outil accompagnateur des efforts des autorités nationales visant à botter en touche le fléau de la corruption au Togo.
« Nous avons initié ce projet en vue de contribuer aux efforts de l’État togolais dans la lutte contre la corruption à travers le renforcement des capacités des corps de contrôle, les agents spécialisés de l’État, à travers des séances d’informations et de sensibilisations de lutte contre la corruption et aider le Togo à retrouver les créances s’il y en a », a expliqué Fabrice Ebeh, Directeur exécutif d’ANCE Togo.
Le projet entend catalyser la collaboration avec la Haute Autorité et les organes judiciaires afin de réduire le taux d’impunité liées aux crimes financiers et améliorer le score du Togo sur l’indice mondial de perception de la corruption de Transparency International.
A terme, il est attendu que deux à trois décisions de justice soient rendues sur des cas concrets de corruption, créant ainsi des précédents judiciaires sur lesquels pourront se greffer d’autres actions en justice dans le futur. L’idée est de rompre ainsi la chaine de l’impunité liée à de tels crimes.
Pour Essohanam Wiyao, le projet répond favorablement aux aspirations du gouvernement.
« Le projet s’inscrit dans la ligne droite des actions multiples du gouvernement pour l’assainissement des finances publics et la transparence dans les marchés publics entre autres « , a indiqué le Président de la Haute Autorité.
Estimé à hauteur de 612.854 d’euros, le projet est financé par l’Union Européenne avec l’appui technique de Transparency International.
Pour le représentant de l’UE au Togo, les initiateurs doivent aussi orienter les réflexions sur la qualité des deniers publics et à l’égalité face à la loi.
TogoBreakingNews.info