Le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre a dévoilé, jeudi 23 septembre 2021 à la presse, le contenu d’une rencontre qu’il a eue avec le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, Payadowa Boukpessi à l’orée du démarrage en janvier 2021, des travaux de la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP).
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Cette rencontre tenue secrète jusqu’au 23 septembre dernier, dont les sujets abordés sont presque les mêmes qui ont été déversés au débat des travaux, fait réagir le Président du Mouvement des Républicains Centristes, Abass Kaboua.
Face à la presse, vendredi 24 septembre 2021 à Lomé, le président du MRC a dénoncé un manque de considération de la part des premiers responsables de l’ANC vis-à-vis du peuple et des autres partis de l’opposition.
« Si cette grosse déclaration s’avérait, cela nous démontre clairement que l’ANC et UNIR sont en copinage dans les coulisses depuis. Et comme tout ce qui se traite dans les coulisses, finit généralement mal, l’ANC a mis presque seize (16) mois pour lever ce coin de voile. Si cela a été le cas hier, c’est que l’ANC vient de démontrer une fois de plus qu’elle est une piètre négociatrice et qu’elle a toujours négocié en position d’extrême faiblesse », a lancé le président du MRC.
Pour Abass Kaboua, la formation politique de Jean-Pierre Fabre après sa rencontre avec le ministre d’Etat, Payadowa Boukpessi et au vu des sujets cruciaux abordés à cette occasion, avait l’obligation morale de rendre compte au peuple et en particulier à ses militants, des conclusions de ces discussions. Ce qui n’a pas été le cas, a déploré le député.
« La sortie de l’ANC jeudi avait un seul objectif. Celui de dénigrer tous les partis de l’opposition qui ont participé aux travaux de la CNAP jusqu’à la fin », a-t-il fait savoir.
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Le patron du MRC pense par ailleurs, connaître les vraies raisons qui ont conduit les sommités de l’ANC à quitter prématurément la CNAP. « Nous avons à notre possession les propositions faites par l’ANC à la CNAP ainsi que toutes les listes d’émargement de présence aux séances du comité d’appui et de la plénière. Au point B des propositions de l’ANC à la CNAP, il est question de mesures d’apaisement. Point favorablement accepté par tous les participants. Ce point capital devrait être débattu le jour que l’ANC a choisi de quitter. C’est plutôt marrant quand on sait que ce point, concernant l’apaisement du climat politique de notre pays, doit obligatoirement permettre à tous les fils et filles en exil de retourner au bercail, quelles que soient les raisons de leur absence. Parmi lesquels l’on peut citer, Monseigneur Philippe FANOKO Kpodzro, François AKILA-BOKO, Jean-Pierre GBIKPI, Messan Agbeyome Kodjo, TIKPI Atchadam pour ne citer que ceux-là. Ils ont choisi de claquer la porte, parce qu’ils venaient brusquement de réaliser que la présence de ceux-là réduirait drastiquement leur chance de remporter le maximum de sièges aux élections régionales », a-t-il dit.
« Je me demande si l’ANC ira ou non aux élections régionales dont les textes sont contestés par elles », s’interroge Abass Kaboua.
Pour finir, il a appelé le président de l’ANC à demander « pardon » au peuple togolais s’il compte participer aux prochaines élections après avoir rejeté les conclusions des travaux du CNAP qui vont servir de soubassement à l’organisation de ces élections.
Avec Afreepress
Source : Togoweb.net