Anatomie des fausses informations

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Les informations fausses ou invérifiables prolifèrent sur les réseaux sociaux, amplifiées par des communautés qui les diffusent en un clic. La technologie est-elle en train de bouleverser notre rapport à la vérité ?

Le gouvernement est préoccupé par la prolifération des discours de haine et des fausses informations sur les réseaux sociaux et sur le Web. Un phénomène qui n’est pas propre au Togo, mais qui s’est encore amplifié avec la crise politique que connaît le pays depuis plusieurs mois.

Lors d’une communication mercredi en conseil des ministres a été posée la question de la pertinence et de l’efficacité des dispositifs préventifs et répressifs mis en place par les pouvoirs publics. 

Pas évident dans un monde de plus en plus virtuel où les serveurs, installés à l’étranger, échappent de fait à  toute réglementation nationale.

Certes, le gouvernement a rappelé que les textes de droit commun sont applicables à la matière numérique. Sur le plan civil, il est ainsi possible d’engager la responsabilité des internautes au titre, par exemple, d’une violation du droit de chacun au respect de sa vie privée. En outre, les infractions pénales de droit commun telles que l’injure, la diffamation, ou encore l’incitation à la haine peuvent être retenues. Mais comment appliquer la loi quand l’utilisateur se trouve à 10.000 km de Lomé ou quand un internaute à Kpalimé ou Kara utilise les services d’outils dont le siège social est aux Etats-Unis, en Ukraine ou en Corée ?

Les pouvoirs publics le reconnaissent et réfléchissent à d’autres solutions.

L’idée est de former à la culture numérique par la mise en place de politiques d’éducation et de prévention, de faciliter la collecte du contenu illicite par la création de procédures de signalement , d’

encourager l’autorégulation par le développement d’une relation de confiance avec les entreprises de technologie de l’information ou encore de  renforcer le volet répressif par l’adoption de nouveaux textes législatifs. 

Ce dispositif sera-t-il suffisant ? On peut en douter.

Les autorités togolaises proposent la signature d’un code de bonne conduite avec des réseaux comme Facebook et Twitter, l’adoption d’une loi sur les fausses informations et la création d’une plateforme de signalement. 

Pas sûr que les mastodontes des réseaux sociaux soient intéressés pour le moment.

Le constat est sévère. ‘L’usage des réseaux sociaux de manière inapproprié impacte négativement l’image du Togo contribuant à éloigner les investisseurs et à décourager l’esprit d’entreprise’, souligne le communiqué du conseil des ministres

Lutter contre les fake news (fausses informations) est loin d’être une tâche aisée. Mais des outils existent et permettent d’éliminer une bonne partie de ces fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux.

Bien souvent, une fausse information est teintée d’une couleur politique qu’il est utile d’identifier rapidement.

Si l’internaute a la volonté de connaître la vérité sur une information (ou une photo), il a les moyens d’effectuer des recherches assez simples est directement accessibles en ligne.

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