L’année académique universitaire 2017-2018 est quasiment à son terme à l’Université de Lomé. Si les semestres au Togo ne peuvent se dérouler sans qu’il y ait quelques soubresauts, en raison des sempiternelles doléances restées à ce jour non satisfaites, il est bien d’autres faits tout aussi curieux, tout aussi agaçants, sinon insupportables pour les étudiants eux-mêmes.
Sous les arbres où l’on voit nombre d’étudiants venus « lier le bois au bois » (expression de la Grande Royale, dans l’Aventure ambiguë) sur des bancs de pierres récemment installés pour cet effet, il n’y a pas moyen de vaquer sérieusement aux occupations estudiantines, tant les trublions font leur loi dans la place. Des messages vocaux WhatsApp, aux musiques au volume surélevé synonyme de nuisance sonore pour les camarades, des éclats de voix dignes des bacchanales (de Bacchus, dieu romain du vin, connu pour ses cris bruyants), aux conversations pour le moins saugrenues, il ne fait du tout pas bon d’être sous ces arbres à certaines heures.
L’étudiant qui se veut sérieux est vite servi dans pareilles conjonctures. On croyait qu’en se mettant dans la bibliothèque universitaire, on serait à l’abri de ces sabbats, eh bien, c’est bien pire. Une bibliothèque où les étudiants sont censés se comporter le plus exemplairement possible, cette bibliothèque est devenue la terre d’accueil même de l’inconscience générale. On y parle allégrement, on se soucie peu de l’autre, on se permet des appels à la cantonade. Certains en ont fait leur chambrée sinon leur dortoir.
Ajoutez à cela des déambulations qui vous ôtent toute envie de continuer votre lecture. Non, on ne peut positivement travailler dans cette ambiance. On se demande pourtant comment les choses ont pu dégénérer à ce point et aussi rapidement. Trois années auparavant, ce n’était pas forcément le calme des anges, mais on respecte de son mieux le décorum.
Car ce que l’autre fait entre en ligne de compte, et on s’y tient jusqu’à ce qu’on sorte du Temple du savoir. On en vient à regretter ce temps. Cela montre aussi le degré de sérieux des étudiants. Pendant que les vacances battent leur plein, les autorités universitaires doivent sérieusement mettre à profit ce temps mort pour corriger ces manquements. Vivement !
Source : www.icilome.com