Les consommateurs togolais mangeraient de plus en plus de produits aux dates dépassées qui inondent nos marchés. Ce qui entraine, selon des spécialistes, de véritables problèmes de santé publique. L’intoxication alimentaire due à la consommation des produits périmés peut engendrer des complications à long et à court termes. A court terme, cela peut provoquer des diarrhées et des vomissements.
Malgré les discours et des lois adoptées par les tenants du pouvoir contre ce phénomène, les produits périmés circulent toujours sur nos marchés, au grand malheur des populations. La consommation des produits périmés ou frelatés reste aujourd’hui un phénomène qui mine la société. Ces produits contiennent des éléments chimiques qui, à long terme, peuvent entraîner la stérilité et le cancer. Ce sont des produits très dangereux qu’on déverse sur le marché.
Malheureusement, les populations courent derrière ces produits parce qu’ils sont moins coûteux. Ce qui est inquiétant dans ce cas, c’est que celui qui consomme un produit périmé ne sent aucun malaise sur le champ. Mais, le mal peut se déclencher même dix ans après la consommation. Le patient oublie que c’est ce qu’il avait consommé une décennie avant qui lui cause des ennuis.
La plupart de ces produits passent malheureusement par nos frontières qui deviennent de plus en plus poreuses. C’est le cas d’une qualité de sucre en poudre qui circule sur le marché et qui défraie la chronique à la suite d’une alerte lancée par le ministère de la Santé attirant l’attention des populations sur les dangers qu’elles courent en consommant ce sucre toxique.
« Faites attention au sucre en poudre que vous consommez ces derniers temps-ci. Des individus mal intentionnés ont mis sur le marché un sucre mortel dont la composition exclusivement chimique contient des produits toxiques », a indiqué le communiqué du ministère en charge de la santé au Togo. Il précise que la source est découverte, mais plus de 50 tonnes de ce poison sont déjà déversées sur le marché.
Cela rappelle l’affaire de tilapias contaminés qui a fait grand brut au Togo en 2015. Ce drame reste encore vivace dans la mémoire des Togolais, mais il est opportun de la rapeler pour démontrer les affres que font subir les commerçants véreux aux honnêtes consommateurs. En effet, tout est parti d’un article publié par le journal « L’Alternative » dans sa parution du 13 novembre 2015, révélant l’existence d’une cargaison de 24 tonnes de tilapias, saisie début septembre par les autorités sanitaires du pays, en raison d’une contamination par des composés chimiques.
Dans cette parution, il est révélé que ces poissons congelés impropres à la consommation étaient vendus illicitement sur les marchés à cause de la complicité de certains pontes du pouvoir avec les importateurs de cette marchandise toxique. « Les résultats des analyses confiées à l’École supérieure d’agronomie de l’Université de Lomé ont révélé l’existence de « résidus de médicaments vétérinaires » sur la chair des poissons, ce qui constituait évidemment un danger pour la santé publique », indiquant le journal. Ce scandale n’est pas le premier du genre.
Il y a eu plus d’un. Malgré le cris d’alarme des consommateurs et celui des associations de défenseurs de leurs droits, ces commerçants véreux ne sont pas prêts à arrêter leurs coups. En témoigne cette affaire du riz contaminé en provenance de Birmanie sur notre territoire.
Ce qui est frustrant, c’est qu’au Togo, la plupart des importateurs des denrées alimentaires sont des proches de ceux qui tiennent le pouvoir au Togo et de ce fait ils ne sont pas inquiétés en commettant leurs forfaitures. Jusqu’à quand les consommateurs seront-ils livrés à ces produits impropres à la consommation ? C’est la véritable question qui se pose.
Source : www.icilome.com