Les autorités américaines ont passé au crible le système pénitentiaire togolais dans le rapport 2019 sur les droits de l’homme au Togo publié le 11 mars 2019.
Outre la corruption des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, le rapport note que les conditions de vie dans les prisons et les centres de détention sont « potentiellement mortelles » pour les détenus en raison de la surpopulation, des conditions sanitaires et de l’alimentation malsaine.
Entre janvier et août 2019 par exemple douze (12) détenus ont trouvé la mort dans les prisons au Togo à cause du paludisme ou autre infection dues aux mauvaises conditions de vie et au manque d’eau potable.
Le rapport a dénombré 3 386 personnes en détention provisoires et en détention préventive dans les prisons togolaises, soit 64% de la population carcérale totale.
« Le manque de juges et d’autres personnels qualifiés, ainsi que l’inaction des autorités, ont souvent entraîné une détention préventive d’une durée supérieure à celle que les détenus auraient purgée s’ils avaient été jugés et condamnés », constate le rapport.
La surpopulation carcérale a également été pointée du doigt par les autorités américaines qui notent qu’au 28 août 2019 on comptait 5 277 condamnés et détenus en attente de jugement (dont 158 femmes) dans 13 prisons et centres de détention conçus pour accueillir 2 720 détenus.
« La prison de Tsevie était à 570 % au-dessus de sa capacité, avec 319 détenus dans une prison conçue pour en accueillir 56 ».
Hubert BATALA
Source : Togoweb.net