Lundi 27 janvier, une revendeuse de charbon a failli se faire arnaquer après avoir vendu son produit pour 90.000 FCFA. La dame était sortie et à son retour, lorsque sa domestique lui a tendu les neuf billets de 10.000 FCFA, elle a immédiatement sorti son appareil de vérification –une sorte d’écritoire- pour découvrir que tous les billets étaient des faux. Heureusement que sa vigilance l’a sauvée et l’acheteuse, après avoir repris ses billets, a promis lui rendre des vrais vendredi prochain.
Cette situation risque de se produire de plus en plus au fil des mois à venir. En effet, si le chronogramme devrait être respecté, une nouvelle monnaie pourrait arriver et commencer à remplacer le franc CFA. A compter de juillet 2020. Or, il est prouvé que de faux billets de toutes coupures circulent ; certains sont toujours stockés et attendent d’être écoulés sur le marché. Mais avec l’échéance de juillet prochain, tous les détenteurs vont se précipiter pour écouler leurs faux stocks par tous les moyens, même les plus déloyaux. A l’instar de cette revendeuse de charbon qui n’a dû son salut qu’à la possession du détecteur de faux billets, tout le monde pourrait être victime de cette frénésie qui ira crescendo.
Cette alerte ne vaut pas seulement pour le Togo, mais concerne tous les pays ayant le franc CFA en commun pour usage. Alors s’il est un conseil qu’on peut se permettre de donner aux citoyens, c’est de prendre leur temps pour vérifier –peu importe le temps que ça prendra- tous les billets qui passeront entre leurs mains. Mais à défaut d’appareil de vérification, il est toujours bien d’inscrire le nom de celui qui vous tend un billet dans un coin du billet en question. Ce faisant, vous saurez, au cas où ledit billet s’avérait faux, qui vous l’a remis. D’autres astuces doivent exister et les institutions bancaires peuvent aider à réduire les arnaques.
Godson K.
Source : Liberté
Source : 27Avril.com