Des jeeps remplies de forces de l’ordre par-ci, des camions de militaires par-là, tous armés jusqu’aux dents ; c’est le spectacle qu’offre ce matin le quartier Agoè où les habitants sont envahis par la panique. Surtout que certains ne sont pas encore remis des dernières répressions des manifestations de l’opposition, notamment la Coalition des 14 partis de l’opposition.
En effet, c’est ce matin qu’ont lieu les manifestations programmées par le Parti national panafricain (PNP) à Lomé et dans plusieurs autres villes du pays. Mais le gouvernement a autorisé les marches dans trois villes seulement. A Lomé, il est demandé aux responsables du PNP de déplacer la manifestation à Togblékopé. Ce que ces derniers refusent.
Le maintien des itinéraires décidés par le PNP amène les autorités togolaises à déployer les forces de l’ordre et les militaires dans la ville de Lomé, notamment à Agoè. Pour le moment, les manifestants ont des difficultés à se rassembler. Militaires et forces de l’ordre ayant occupé les points de départ.
Mais les responsables du PNP tiennent toujours à tenir les marches comme prévu. On apprend qu’hier, le responsable PNP dans la préfecture de l’Avé a été arrêté. Jusqu’alors, il n’est pas encore libéré.
Il faut noter que jeudi, les chefs traditionnels de l’Avé ont demandé au gouvernement d’interdire les marches dans leur préfecture. Pour eux, ces manifestations n’apportent rien à la population. Une sortie que dénoncent les partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile qui évoquent la violation de la constitution et de la loi sur les manifestations publiques au Togo.
I.K
Source : www.icilome.com