Yawovi Agboyibo, vétéran de la politique togolaise, a repris les reines du parti qu’il avait fondé il y a de longues années. Le CAR (Comité d’action pour le renouveau) est en ordre de marche après avoir raccompagné vers la sortie son président Paul Apévon.
Fin d’une longue crise qui a failli être fatale à ce parti d’opposition.
Interrogé mercredi par Republicoftogo.com, Yawovi Agboyibo explique que certaines crises sont parfois salvatrices.
Republicoftogo.com : Le CAR ne sort-il pas fragilisé de cette longue crise ?
Yawovi Agboyibo : Quand on parle d’un parti ce n’est pas sa solidité physique qui compte, mais plutôt les valeurs qu’il défend. Toutes les formations politiques ont traversé des épreuves qui permettent souvent de gagner en cohésion et en crédibilité.
Republicoftogo.com : Quel est le programme de ce nouveau CAR que vous animez ?
Yawovi Agboyibo : Notre principal chantier sera la formation, l’éducation des militants. Cela me parait capital. Une fois ce travail achevé, nous pourrons demander au peuple de se lever comme les braises de la forge pour faire entendre ses valeurs.
Republicoftogo.com : Que vous inspire la création de la commission sur les réformes ?
Yawovi Agboyibo : Il n’est pas acceptable qu’une des parties au dialogue politique, en l’occurence le gouvernement, décide seul de la création de cette commission et de la façon d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
Republicoftogo.com : Vous êtes donc favorable à un nouveau dialogue ?
Yawovi Agboyibo : La question ne se pose pas en ces termes. L’Accord politique globale (APG) oblige à un dialogue entre toutes les parties ; il n’existe pas d’autre alternative.
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