Afrique : Le sentiment anti-français s’élargit aux Francs-maçons

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L’hégémonie française en Afrique tire vers sa fin. A l’heure où le sentiment anti-français est plus observé au sein de la jeunesse africaine, il gagne au fur et à mesure les autres couches sociales. Bien que ce sentiment soit plus remarqué sur le plan politique et sécuritaire, la France est de plus en plus vomie dans  d’autres sphères non moins influentes en Afrique.

 L’un des cas le plus récent mais également surprenant, est la dégradation depuis un moment des relations entre les Loges franc-maçonniques africaines et la Grande loge française.

Depuis quelques temps, les relations qui liaient les loges africaines à la grande loge africaine ne sont plus aux bons termes. La Grande loge nationale française est de plus en plus contestée en Afrique. En témoigne le boycott annoncé par le magazine La Lettre du Continent par la grande partie des loges franc-maçonneries africaines de l’assemblée générale annuelle de la Grande loge nationale française.

Invitées pour prendre part à cette assemblée le 7 décembre dernier à Paris, les loges africaines ont trouvé un moyen pour exprimer leur désaveu vis-à-vis de la GLNF en déclinant cette invitation.

Les loges africaines sont depuis leurs origines sous l’influence de la Grande loge française. Cependant le virus anti-français s’empare aussi du monde spirituel. L’on se demande si c’est le début du schisme entre ces deux obédiences.  Plusieurs francs-maçons africains ne cachent plus leur désamour face à l’obédience maçonnique française, ils ne souhaitent plus son ingérence dans les affaires internes des loges africaines. La Grande loge gabonaise est allée plus loin en demandant ouvertement dans un message aux « frères » français que Claude Dohou, le chargé de l’Afrique auprès du grand maître de la GLNF Jean-Pierre Rollet, soit rappelé du Gabon.

Il est donc clair que la France est de plus en plus contestée en Afrique. Rien ne sera plus comme avant. Même, sur le plan sécuritaire, il a fallu à Emmanuel Macron d’adresser une invitation officielle aux chefs d’Etat des pays du G5 Sahel pour qu’ils puissent assister au sommet de Pau sur le terrorisme. Dans un premier temps il s’est trompé de période en les invitant verbalement  dans un discours. Invitation verbale à laquelle ces chefs d’Etat ont opposé un refus. Cependant il y a de cela quelques années, ce discours suffirait pour faire courir les présidents africains. Tous ces événements donnent raison à ceux qui soutiennent que la fin de l’hégémonie française en Afrique est imminente. 

Même si la France se bat pour sauver les meubles.

www.independantexpress.net

Alfredo Philomena

Source : Togoweb.net