La maire de Cape Town, la deuxième plus grande ville d’Afrique du Sud, a été limogée mardi par l’Alliance démocratique , le principal parti d’opposition, qui l’a exclue de ses rangs notamment pour “faute professionnelle’‘.
“Patricia de Lille n’est plus la mairesse du Cap parce qu’elle n’est plus membre de l’AD”, a révélé la vice-présidente de l’exécutif fédéral de l’Alliance démocratique, Natasha Mazzone.
“Mon intégrité et mon nom sont des choses pour lesquelles j’ai travaillé très dur. Depuis plus de 40 ans en politique et ce sont des choses que j’estime plus que tout.” S’est ainsi prononcée Patricia de lille.
Un limogeage que cette dernière, qui a dirigé la municipalité depuis 2011 compte contester légalement.
“Maintenant, une fois de plus, le désespoir de la DA les a amenés à prendre un autre raccourci pour se débarrasser de moi sans suivre la procédure.” A-t-elle annoncé.
La DA a justifié son exclusion en invoquant une «clause de responsabilité», qui permet qu’un dirigeant ayant perdu la confiance de ses pairs puisse être démis de ses fonctions.
“Nous ne pouvons pas simplement écouter une version de l’histoire, nous devons connaître le point de vue de Patricia concernant ce qui lui est arrivé et pourquoi cela l’a amenée à se faire virer.” Selon un habitant de cette vile et partisan de l’AD.
“Mmusi Maimane et le reste du cabinet doivent prendre la responsabilité des choses qu’ils ont dit concernant ce dont elle (Patricia de Lille) est accusée, je veux dire qu’elle ne peut pas prendre des décisions toute seule.” Ajoute un autre partisan.
Environ 70 % des responsables de l’Alliance démocratique ont voté contre la maire dans une motion de censure, en avril dernier.
Depuis le début de sa carrière en 1989, Patricia de Lille, 67 ans, a été membre de trois formations politiques : le Congrès panafricain, les Démocrates indépendants (DI) et la DA. Les DI avaient fusionné avec la DA en 2010.
Source : www.cameroonweb.com