Afrique: comment la crise sécuritaire menace l’éducation des enfants

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L’Unicef a publié le rapport SOS Enfants ce vendredi 23 août et déplore la multiplication des attaques contre les lieux d’enseignements, mais aussi les élèves et les professeurs en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest. L’organisme détaille les dangers d’une sortie du circuit scolaire et les moyens qu’il met en place pour tenter de limiter les dégâts.

Dans son rapport, l’Unicef s’est concentré sur huit pays. Parmi eux, le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad ou encore le Mali. Dans ces zones, confrontées aux conflits armés, près de 41 millions d’enfants sont en situation de déscolarisation. Des écoles sont attaquées chaque jour, provoquant ainsi leur fermeture et la fuite de nombreux enseignants.

Alors pour lutter contre ce phénomène, l’Unicef met en places des alternatives d’éducation.

Dans l’Ouest, par exemple, la radio devient un canal d’apprentissage. Les écoliers peuvent suivre des leçons de français et de mathématiques chez eux ou dans des groupes d’écoute. Ils entendent également des messages sur les bons comportements à adopter en cas de danger.

« Nous mettions l’accent particulier sur les jeux collectifs, cultiver en eux l’esprit de tolérance pour le bien de toute la collectivité. »

En Afrique centrale, on retrouve plutôt des centres d’apprentissage communautaires, des espaces éducatifs sécurisés créés par l’organisme pour les élèves et leurs enseignants. Ici, l’objectif à terme est d’accueillir l’ensemble des enfants, y compris ceux qui n’ont jamais eu accès à l’école.

Car ne pas aller à l’école peut avoir de graves conséquences, surtout chez ces enfants. Pour les jeunes garçons, il y a le risque d’être recrutés par des groupes armés. Chez les filles, la menace concerne plutôt les enlèvements par ces groupes, les mariages forcés et tous les abus que cela engendre.

« Les adolescents sont plus à risque que les petits enfants qui restent avec leurs parents. Les garçons sont kidnappés pour être recrutés dans les forces armées. Et les filles pour qu’elles deviennent les épouses des hommes de ces forces armées. »

Source : www.cameroonweb.com