Affaire Trading : quelle la part de responsabilité de l’État ?

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Les victimes des sociétés de trading sont dans le désarroi total. Depuis l’arrestation de quelques promoteurs de ces sociétés de trading, les victimes ne savent pas encore si elles auront gain de cause. En conférence de presse, mardi 7 décembre 2021, le collectif des victimes du trading au Togo (CVTT) a invité les autorités togolaises à situer les milliers de Togolais victimes de cette activité de trading, sur la suite de la procédure.

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« Suite aux tumultes et exaspérations diverses des victimes, nous avons finalement été témoins des interpellations de certains promoteurs de ces sociétés…. Malheureusement, à l’heure où nous vous parlons, nous ne savons pas exactement le traitement réservé à ce dossier vu le silence des autorités en charge dudit dossier, et surtout que les victimes n’ont été associées ni à la procédure (aucune information officielle à leur égard), ni dans le sens de la restitution des fonds investis, des épargnes, prêts et cotisations divers », a déploré le collectif dans sa déclaration liminaire.

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D’après les premiers responsables de ce collectif, un recensement mené après l’arrestation des promoteurs de ces sociétés a permis d’obtenir une liste non exhaustive des victimes.

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À ce jour, le collectif dit avoir recensé 2 805 victimes au niveau des quatre sociétés de trading pour un montant total de six milliards neuf cent soixante-treize millions quatre cent soixante-dix-sept mille cent soixante-quinze (6 973 477 175) de Francs CFA.

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Dans les détails, la société J-GLOBAL compte à elle seule, 2 080 victimes pour un préjudice de 5 860 995 000 F CFA. Au niveau de GLOBAL TRADE, les victimes sont au nombre de 340 pour un préjudice total de 546 193 000 F CFA. Au niveau de la société AFRICAVI, 212 victimes ont été recensées pour un montant 190 175 000 F CFA et enfin, la société PDK INVEST doit verser un montant de 566 099 000F CFA à cent soixante-treize (173) victimes.

Par ailleurs, le collectif dit avoir déposé une plainte devant le parquet contre les promoteurs de ces sociétés.

« Munis de ces preuves, nous avons déposé plainte aux parquets pour escroquerie et abus de confiance dont la décharge est à disposition. Nous menons parallèlement des démarches pour nous attacher les services d’un conseil nous permettant de défendre nos droits », a indiqué AGBABLI Elom, responsable du comité de remboursement des capitaux.

Les victimes pointent du doigt aussi la responsabilité de l’État dans cette affaire. Pour elles, l’État avait la possibilité de mettre fin aux activités de ces sociétés ou même de bloquer les comptes de des responsables avant que la situation ne dégénère.

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« Aujourd’hui on nous dit que c’est le gain facile qui nous a amené à investir dans le trading. Mais je dirais que c’est faux. Parce que, si on prend les victimes, la grande partie a été bernée par l’apparition de certaines autorités du pays aux côtés des promoteurs de ces sociétés. Si l’État savait bien que ces sociétés sont illégales, pourquoi on n’a pas interdit leurs activités dès le début ? », a lancé une des victimes.

Pour finir, le collectif implore l’intervention du gouvernement et en particulier, celle du Chef de l’Etat, pour faire avancer le dossier afin que les victimes puissent entrer en possession de leurs capitaux.

Avec Afreepress

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Source : Togoweb.net