Affaire Pégasus: comprendre la réaction risquée de Faure Gnassingbé

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Pegasus, c’est le nom du logiciel qui aurait permis l’espionnage de militants, journalistes et opposants du monde entier. De nombreux médias internationaux ont publié une enquête qui accuse l’entreprise israélienne NSO Group. Parmi les pays cités figure notre pays le Togo.

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Si l’entreprise israélienne NSO qui édite et commercialise le logiciel Pegasus conteste ces révélations, les autorités togolaises, elles, ne nient pas. Interrogé par le journal Le Monde sur l’utilisation du logiciel Pegasus au Togo pour lutter contre le terrorisme, le président Faure Gnassingbé répond que « chaque État souverain s’organise pour faire face à ce qui le menace avec les moyens dont il dispose. »

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Quant à l’espionnage de ses opposants, le chef de l’État répond qu’il ne peut pas le confirmer. Toutefois, il ne l’exclut pas non plus, selon les écrits de nos confrères français. «Menace !». Le mot est lâché. Pas par n’importe qui, mais par le Chef de l’Etat togolais lui-même, comme pour couper court à cette polémique populiste et opportuniste qui a court dans notre pays et ramener tout le monde sur terre.

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Le Président Faure Gnassingbé, par cette brève sortie, voulait simplement faire comprendre à ceux qui se sont mis volontairement sur la liste des personnes suivies par le logiciel qu’avant de faire l’objet de suivi par ce logiciel, il faut constituer une menace réelle ou potentielle pour la sécurité intérieure de l’Etat. Ce qui veut dire que les services de contre-espionnage togolais ne peuvent pas payer le luxe de faire dépenser des millions de nos francs pour surveiller ceux qui ne représentent aucune menace pour la sécurité intérieure de l’Etat togolais.

Contacté pour vérifier la véracité autour du suivi de certaines personnes dont les noms sont cités aussitôt que l’information est sortie, «Forbidden stories» une association à but non-lucratif basée en France et enregistrée sous le nom de Freedom Voices Network, qui s’est mise sur elle d’enquêter et de révéler les noms des journalistes pistés par le logiciel de contre-espionnage a été claire concernant les journalistes togolais dont les noms circulent: «Forbidden stories n’a pas pu analyser leurs téléphones pour confirmer l’infection».  

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Alors si ceux qui ont les moyens de révéler que X ou Y est pisté par le logiciel déclarent que les téléphones de ceux qui sont cités au Togo ne sont pas analysés pour confirmer l’infection, par quelle alchimie ces noms sont révélés alors? L’imagination et la supposition ne constituent pas une preuve scientifique ou une technologie pour avancer des noms dans un sujet aussi sensible qu’une affaire d’un logiciel destiné à lutter contre des menaces terroristes.

Visiblement, dans cette affaire, certains veulent se mettre dans un manteau plus lourd à porter que leur simple habit professionnel ! Quoiqu’il en soit, le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé a recadrer le débat :«Chaque État souverain s’organise pour faire face à ce qui le menace avec les moyens dont il dispose.»

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Tous ceux qui savent qu’ils ne constituent pas une menace pour la sécurité intérieure de l’Etat peuvent dormir tranquilles. Car personne ne peut empêcher un État souverain de développer un service de contre-espionnage efficace pouvant le mettre à l’abri des menaces terroristes.

Forum de la Semaine No 2866

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Source : Togoweb.net