Renvoyée le 19 avril avril dernier, la décision de la Cour suprême a été rendue ce jeudi matin, dans l’affaire dite d’escroquerie internationale. Un dossier dans lequel l’ancien ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Pascal Bodjona, témoin au départ, est devenu accusé.
Pour une fois au Togo, dans une affaire scabreuse hautement politique, aux allures d’un règlement de compte, justice a été rendue. L’ancien ministre l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, cité dans l’affaire d’escroquerie internationale, peut pousser un ouf de soulagement.
Ce jeudi matin à Lomé, la Cour Suprême a statué sur cette rocambolesque affaire. L’institution judiciaire a estimé que les droits de la défense avaient été maintes fois violés dans la procédure ayant conduit à l’enrôlement du dossier de Pascal Bodjona. Par conséquent, elle a « ordonné le renvoi sine die du dossier jusqu’à l’épuisement des procédures de mise en état ».
La Justice togolaise est réputée pour son instrumentalisation légendaire à des fins de règlements de comptes. Et l’implication de Pascal Bodjona dans cette affaire d’escroquerie internationale a été faite par des acrobaties que seuls les commanditaires maitrisent bien le secret.
Le plus surprenant, c’est que le fameux plaignant, l’Emirati Abass Al Youssef ne donne plus signe de vie depuis bien longtemps. Mêmes les supposés cerveaux de l’arnaque courent toujours les rues.
Aujourd’hui avec cette décision, tout porte à croire que les juges de la Cour Suprême ont décidé de s’assumer pleinement et restaurer la santé judiciaire au Togo.
Il faut rappeler que cette affaire a coûté plus de 25 mois de détention abusive et arbitraire à Pascal Bodjona.
Source : www.icilome.com