L’Etat togolais entend mettre fin au bras de fer entre l’entreprise NSIA et le Syndicat des Employés et Cadres des Banques, des Etablissements Financiers et des Assurances du Togo (SYNBANK). Le ministre en charge de la Fonction publique Gilbert Bawara a reçu hier lundi les responsables du SYNBANK et le Directeur général de NSIA-Togo.
Au cours de cette rencontre, le ministre Bawara a abordé plusieurs sujets avec les deux parties, notamment la question de licenciement des 9 employés de NSIA, ce que prévoit entre autre le code du travail en ce qui concerne le permis de travail des étrangers qui souhaitent travailler au Togo, un permis dont le groupe NSIA-Vie et NSIA IARDT ne dispose pas. Aussi, l’autorité a invité les responsables du Synbank à surseoir la grève qui était prévu pour ce mardi.
« J’avais déjà reçu les principaux responsables du SYNBANK. J’avais également reçu le Directeur général de NSIA-Togo. J’avais souhaité que le dialogue permette de trouver des solutions à la situation qui prévaut au sein de la société. Les inspecteurs du travail et la Direction générale du travail ont eu à s’occuper de ce dossier comme il est de coutume », a déclaré le ministre de la fonction publique.
Et de poursuivre : « Notre code de travail prévoit à son article 47 des permis de travail avant que les personnes de nationalités étrangères ne puissent travailler dans notre pays. Mais en même temps, je tiens à souligner que le Togo est membre de l’UEMOA et de la CEDEAO et nous ne devons pas perdre de vue le rôle pionnier et particulier du Togo en matière d’intégration sous régionale. Les normes et la législation du travail doivent être respectées, mais nous ne devons pas transformer ce genre de situation en un conflit entre des responsables syndicaux et des étrangers qui travaillent dans notre pays ».
Sur le licenciement des 9 employés de NSIA, le ministre a relevé qu’il y a eu un déficit de dialogue entre les deux parties. Gilbert Bawara a donc assuré à cet effet que son département et le SYNBANK travailleront ensemble avec NSIA pour s’assurer que les personnes licenciées bénéficient du respect de tous les droits dont ils doivent bénéficier.
« Il faudrait un niveau de dialogue et de concertation approprié dans un esprit de respect mutuel et de considération de toutes les parties les unes envers les autres. Lorsque la situation de licenciement n’a pas pu être évitée, il faut veiller à ce que tous les droits sociaux, légaux soient scrupuleusement respectés et bien calculés par l’employeur…», a souligné l’autorité.
A l’en croire, le gouvernement entend assurer le respect de ces normes. Toutefois, dit-il, le Code du travail n’a pas prévu les implications du défaut de détention de ce document, et si on devait tenir compte des conséquences, notamment l’invalidation des actes posés, d’énormes préjudices seraient causés.
Enfin, M. Bawara a invité les responsables du SYNBANK à surseoir leur mot d’ordre de grève qui sensé démarrer ce mardi afin de poursuivre le dialogue entamé hier lundi pour des solutions aux problèmes entres les deux parties. Mais le syndicat a maintenu son mot d’ordre et prévoit une Assemblée générale ce matin.
Nous y reviendrons.
Nicolas
Source : www.icilome.com