« On n’a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un coeur ou on n’en a pas », Lamartine.
Ce sera faire œuvre de salubrité publique si Faure allait jusqu’au bout de son courage. Après avoir [enfin] dégommé le
du poste de ministre, certainement pour défaut de résultat, de
l’Agriculture le degré de nocivité du soldat Agadazi a à peine faibli.
On vient de découvrir que des tonnes de maïs sont stockées depuis 2012 dans un magasin de l’.
De la nourriture en décomposition dans un pays pauvre très endetté !
Dans un pays qui a amorcé une course contre la faim à travers le Plan
national de développement (PND). Et qui est toujours l’éternel Directeur
général de l’ANSAT ? Colonel Ouro-Koura Agadazi !
Lire aussi:Mauvaise gouvernance: quand l’ANSAT laisse pourrir des tonnes de maïs stockées
Si Koutéra Bataka a été parachuté à la place
d’Agadazi, Faure ne doit pas ignorer que c’est un pied de nez qu’il a
posé au Colonel, puisque l’actuel ministre de l’Agriculture était le
Secrétaire général dudit ministère sous…Agadazi. Or, il se trouve que
les pouvoirs conférés au colonel ne sont pas les mêmes qu’au civil
Bataka. Conclusion, Koutéra Bataka est certes ministre de l’Agriculture,
mais l’ANSAT lui échappe, couvert qu’il est par le Colonel. Mais à
Atakpamé, on a découvert que l’éclosion des œufs d’ANSAT a donné
naissance à du maïs avarié stocké depuis des années, depuis le temps du
Colonel-ministre-DG.
Ailleurs, 24 heures après que le scandale, mieux, le crime
alimentaire a été découvert, le locataire en charge de cette affaire ne
serait plus à son poste. Ce qui serait le moindre mal pour lui.
Quand des porcs ont été atteints de la peste porcine, des fonds ont
été décaissés. Il n’y avait pas de coupable. Mais si, comme la
justification bancale a été divulguée, le maïs avarié était
effectivement destiné à nourrir des animaux –ce qui reste à vérifier-,
les bestioles devraient en mourir, un coupable serait à la base de cette
autre épizootie provoquée : Ouro-Koura Agadazi. Heureusement que le
projet d’atteinte à la vie des animaux a été découvert.
L’ANSAT relève du ministère de l’Agriculture et des Ressources
halieutiques ; or, son ministre civil est impuissant devant le Colonel.
Faure Gnassingbé doit aller au bout de ce qu’il a commencé : sauver le
civil Bataka et sauter le soldat Agadazi.
Lire aussi:Statistiques agricoles: vives tensions entre le ministre Bataka et la DSID
Depuis la fermeture de la frontière Benin-Nigeria, on a appris avec
une agréable surprise l’acte de la hiérarchie militaire –un fait assez
rarissime pour être relevé- qui a décaissé des fonds pour racheter des
tonnes de tomates qui risquaient de pourrir au soleil, faute de
preneurs. Si un soldat pose un acte plein de sens, l’honnêteté
intellectuelle demande qu’il soit reconnu. De la même manière, quand un
soldat met en danger la vie d’êtres humains ou d’animaux, le devoir
appelle qu’il soit mis en quarantaine pour annihiler son coefficient de
nocivité.
Agadazi est parti, mais Agadazi est toujours présent ; l’ANSAT aussi a
besoin de sang nouveau, tout comme le ministère de tutelle. Faure
Gnassingbé attendra-t-il qu’un autre stock d’un autre produit connaisse
le même sort avant d’agir ?
Godson Ketomagnan
Source : Liberté N°2996 du Mercredi 04 Septembre 2019
Source : Togoweb.net