Affaire du riz impropre à la consommation : ASVITTO interpelle les autorités togolaises

0
405


L’épisode du riz impropre à la consommation dans les eaux togolaises n’est pas prêt de connaitre une fin. Après l’interpellation des autorités togolaises par la Ligue togolaise des consommateurs (LCT) sur le sujet, c’est le tour de l’Association des Victimes de Tortures au Togo (ASVITTO) de tirer la sonnette d’alarme sur le danger que représente cette cargaison pour la population togolaise.

Dans une déclaration rendue publique ce mardi 29 janvier 2019, cette organisation de la société civile, consciente de la situation, met en garde les autorités togolaises, notamment le ministère en charge de l’Agriculture, contre les manœuvres sombres pour décharger cette cargaison sur le marché togolais. Elle invite à cet effet la population togolaise à faire preuve de vigilance et à s’apprêter pour une grande manifestation contre la commercialisation de ce produit dans les prochains jours.

Selon la déclaration de l’Association des Victimes de Tortures au Togo, il convient aux responsables d’éclairer l’opinion sur les faits qui se présentent conformément aux éléments d’enquête à leur possession : « Il s’agit en effet d’un riz Birman de 22 000 tonnes destinée préalablement à la Guinée, commandé par la société Huilerie de Guinée Conakry ».

La cargaison arrivé à destination conformément aux bordereaux d’envoi, les produits importés à bord de ce navire ont été soumis aux analyses biochimiques par les autorités guinéennes qui ont constaté que le riz Birman qui faisait partie de la marchandise commandée a « des anomalies liées aux poids et à la qualité » et donc impropre à la consommation. L’Etat Guinéen a pris des mesures responsables qui s’imposent : « L’administration ne donnant aucune autorisation pour le débarquement et la commercialisation de ce riz », ordre a été donné par le ministre guinéen du Commerce de « renvoyer les 22 000 tonnes de riz Birman au fournisseur ».

Contre toute entente, note ASVITTO, le 06 janvier 2019 au port autonome de Lomé, le navire contenant un produit aux qualités douteuses se retrouve dans les eaux togolaises, où il s’apprête à déverser ce riz toxique qui risque d’empoisonner les consommateurs Togolais.

Le ministre togolais de l’Agriculture du gouvernement sortant est allé dans le même sens que son homologue guinéen du Commerce en ces termes : « En conséquence, il est strictement interdit au navire d’engager les manœuvres de déchargement du stock au Port autonome de Lomé ».

Mais l’Association des Victimes de Tortures au Togo se dit scandalisée du fait que « certaines autorités animées des esprits méchants de cupidité et de consciences mortes font usage de trafics d’influence sur des esprits faibles du ministère de l’Agriculture pour déverser ce riz Birman sur le marché Togolais ».

ASVITTO ajoute : « Pour y parvenir, elles ont entamé une campagne de mensonge sur certains médias, pendant ce temps des procédés de fumigations continuent sur ce riz pour échapper aux réactifs chimiques de laboratoire ».

Au regard de ce qui précède, l’ASVITTO met en garde les services du ministère de l’Agriculture « contre ces manœuvres inhumaines » qui portent atteintes graves à la santé publique des populations Togolaises et invite le nouveau gouvernement à renvoyer ce riz Birman à son fournisseur.

L’ASVITTO félicite la LCT et certains journalistes d’investigations pour leur vigilance, et invite les populations Togolaises à se mobiliser massivement pour une gigantesque manifestation dans les jours à venir en vue de discipliner les autorités togolaises.

Nicolas

Source : www.icilome.com