En Afrique du Sud, les audiences préliminaires du procès de Jacob Zuma reprennent ce lundi 20 mai. L’ancien président est accusé d’avoir touché des pots de vins lors de la signature d’un contrat d’armement avec le géant français Thalès en 1999. Mais depuis les accusations en 2003, celui qui a été successivement vice président puis président de l’Afrique du Sud a toujours échappé aux poursuites. Cette semaine, l’homme de 77 ans demandera à la justice de repousser, une nouvelle fois, son procès.
Cela fait plus de seize ans que Jacob Zuma est accusé de détournement de fonds dans l’affaire des « spy tapes ». Et depuis seize ans, la justice sud-africaine n’a jamais pu officiellement engager de procédure.
C’est tout l’enjeu de cette semaine cruciale qui va se dérouler au tribunal de Pietermaritzburg, dans le sud du pays. Les représentants de Jacob Zuma d’un côté et ceux de l’Etat de l’autre auront cinq jours pour exposer leurs arguments.
La décision finale devrait être vendredi, soit à la veille de la cérémonie d’investiture de Cyril Ramaphosa qui a promis de combattre la corruption sans peur et sans traitement de faveur.
Les avocats de Jacob Zuma et de la firme d’armement française Thalès demanderont aux juges de repousser de façon permanente les charges contre eux. C’est à dire que l’ancien président, âgé de 77 ans, pourrait ne plus jamais être inquiété dans ce dossier. Son principal argument : le délai pris par cette affaire, seize ans au total, qui lui porterait préjudice.
Mais pour le procureur c’est tout l’inverse, si ce délai existe, c’est avant tout à cause de Jacob Zuma et de sa stratégie de faire appel de toutes les décisions pour justement retarder le processus judiciaire.
Source : www.cameroonweb.com