Depuis le déclenchement des manifestations du peuple le 19 août 2017, pour le retour de la Constitution de 1992, le vote de la diaspora, entre autres, des violences, bavures et autres s’en sont suivis jusqu’à ce jour. Suite à la mort des deux soldats en garde au domicile du ministre Ouro-Kouro Agadazi à Sokodé, plusieurs versions (lynchage, décapitation) ont été servies à la population par le régime RPT/UNIR qui a accusé les partisans du Parti National Panafricain (PNP) d’en être auteurs.
C’est connu depuis lurette, cette façon de faire du régime RPT/UNIR de faire porter les responsabilités aux partis politiques de l’opposition. C’était le cas dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé en janvier 2013. Il urge d’éclairer le peuple sur la réalité des faits qui avaient ont eu lieu dans la ville de Sokodé et les localités environnantes.
Après investigations, il ressort qu’il y a eu effectivement deux soldats tués lors des mouvements dans cette localité. Ce qui est à déplorer, car la vie humaine est sacrée et personne n’a le droit de l’ôter à son prochain. Celui qui pose un acte pareil doit s’attendre à la justice du Divin. Mais beaucoup de questions se posent : qui sont les soldats tués ? Qui les ont tués ? Dans quelles circonstances ils l’ont été ? Et pourquoi ?
Helim, sergent de son état, est moniteur athlète au camp parachutiste commando de Kara, 74 km de Sokodé, et le camp d’entrainement commando est à Kpéwa, à 35 km de Sokodé. Il très sympathique, dévoué et apprécié par bon nombre de ses frères d’armes. Ce qui fait grincer des dents au sein de la hiérarchie où certains ne digèrent pas du tout. Selon les informations recueillies, normalement avec son titre de moniteur, le sergent ne devrait pas aller monter la garde au domicile d’une autorité. Mais comme un plan de son élimination physique aurait été concocté, il aurait été décidé de l’envoyer depuis le camp commando de Kpéwa, à 35 km de Sokodé, pour aller garder la maison du ministre Ouro-Koura Agadazi.
Au moment où Helim quittait Kpéwa, il aurait passé un coup de fil à un de ses amis résidant à Sokodé avec qui il avait été à l’école, pour lui annoncer qu’il sera à Sokodé dans la journée pour monter la garde chez un ministre, pestant que ce n’est pas normal et qu’il ne comprend pas. Mais étant donné que c’est un ordre, il était dans l’obligation de s’exécuter. Et de conclure que dès qu’il va descendre de la garde, il viendra le voir (son ami), avant de repartir au camp à Kpéwa. Mais hélas ! Le sort en a décidé autrement, et la même nuit de sa garde au domicile du ministre, le sergent aurait été tué, selon les informations de sources crédibles, par des « frères d’armes ».
Il en est de même pour un Caporal, lui aussi en garde. Selon une source digne de foi, les deux militaires envoyés pour la garde à Sokodé auraient reçu des armes sans munitions et tout ce qui s’est passé dans la ville de Sokodé, Kparatao et les autres cantons depuis le 19 août 2017 – incendie de la Poste centrale, du Centre social, saccages des magasins et boutiques, vols, bastonnades, tortures, tueries et autres casses – est l’œuvre des soldats et miliciens du régime RPT/UNIR. Cela ne sert à rien d’incriminer les militants et sympathisants du PNP et son leader Tikpi Atchadam, de même que les partis politiques de l’opposition…/.
Kokou SAYA/La Nouvelle N°0029 du 15 Février au 15 Mars 2018
Source : www.icilome.com