Affaire des marchés/Me Dodji Apévon : « Le dossier a pris une connotation politique »

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Il y a quatre ans, partaient en fumée les grands marchés de Kara et de Lomé. Si l’enquête ouverte par les autorités compétentes ne révèlent rien de concret, les victimes et leurs proches continuent de broyer du noir.

Quatre après ces incendies, il n’y a toujours pas eu de procès. Certaines personnes arrêtées qui clament leur innocence croupissent en prison. D’autres sont en liberté provisoire. Etienne Yakanou, militant de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a trouvé la mort en détention.

L’un des conseils des inculpés, Me Dodji Apévon, trouve dans ce dossier « des zones d’ombres, des choses innommables » sur une radio privée de la place.

« On ne peut pas, dans un pays normal qui se respecte, initier une procédure comme celle-là et être encore là en train de balbutier. Ce n’est pas normal, c’est-à-dire qu’il faut qu’on montre des signes de bonne volonté vis-à-vis des concitoyens, vis-à-vis de l’extérieur », s’alarme Me Dodji Apévon.

Pour lui, le retard du procès dans cette rocambolesque affaire signifie que des gens ont des choses à cacher. « On ne peut pas arrêter des gens qui sont en train de végéter en prison et que pendant quatre ans, on n’ait pas fait de procès. Alors que dès le début les gens ont été arrêtés dès le lendemain. Si les gens ont été arrêtés dès le lendemain de quelque chose qui s’est produit, c’est parce que des gens estiment qu’ils ont des preuves suffisantes », rappelle-t-il.

A en croire Me Dodji Apévon, cette affaire « a pris plutôt une connotation politique ».

A.H.

icilome.com