Jamais la neutralisation ou l’exécution sommaire de présumés braqueurs n’a suscité autant d’émoi et d’indignation.
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Froidement abattus à Kanyikopé et présentés par la Police nationale comme des braqueurs, les familles de Dékpo Mlatawo et Sémékonawo Koffi dit Cimetière persistent et signent : ils ne sont pas braqueurs. Ils ont été arrêtés à leur domicile à Akato Deme Adandogou dans le Canton d’Aflao Sagbado à plus de 20km de Kanyikopé, le samedi 27 juillet à 23 heures au vu et au su de leurs familles.
Par quelle alchimie ils se sont retrouvés à Katanga dans la zone portuaire, fumer de la drogue avant de s’engager pour une nouvelle opération de braquage comme le soutient le Commissaire Principal et Porte-parole de la Police Nationale Tassa Agba ?
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De surcroît, depuis lundi 29 juillet, les familles éplorées
continuent de crier à l’innocence des défunts. Elles décrivent un
scénario totalement aux antipodes de la version de la Police nationale.
Curieusement, ni le Directeur Général de la Police Nationale, ni le
ministre de la Sécurité, ni le gouvernement ne dit mot. Un silence
coupable. Ce n’est pas la première fois que des braqueurs ont été tués.
Aucune famille auparavant n’avait réagi. Les versions contradictoires
qui entourent la mort des deux fils du canton de Sagbado font croire à
un scénario mal ficelé pour faire croire que les forces de l’ordre et de
sécurité font quelque chose face à la recrudescence de braquages dans
le pays. Le scénario tel que défini ressemble fort à celui de Yark Damehame
après les incendies du Grand marché de Lomé. On s’en souvient qu’il
avait présenté des allumettes, bidons d’essence et soutenu que des gens
arrêtés avaient fait des préparations mystiques (zidobo) à Bè-Kamalodo avant d’aller brûler le marché. Finalement, les corps habillés ne sont capables que des situations invraisemblables ?
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Il importe une forte mobilisation de partis politiques et de la
société civile pour que toute la lumière soit faite autour d’une énième
affaire rocambolesque qui éclabousse le régime de Faure Gnassingbé.
Ce serait un précédent dangereux si aucune suite n’est donnée à cette affaire.
Source : Le Correcteur
Source : Togoweb.net