Affaire de grève des enseignants : le ministre confronté à la réparation de «l’injustice»

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La Coordination de la Synergie des travailleurs du Togo (STT) a introduit, le 19 novembre 2021, auprès du ministre de la Fonction publique, du travail et du dialogue social, un recours en annulation des sanctions infligées aux chefs d’établissements suite à la grève organisée les 3 et 4 novembre 2021 par la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN).

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Selon le document consulté par l’Agence de presse AfreePress, la STT, dit avoir écouté lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 15 novembre, le rapport de la FESEN relatif à la genèse du conflit qui l’oppose au gouvernement depuis plusieurs mois et qui s’est aggravée par la mise rétrogradation de 1345 chefs d’établissements.

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« Après analyse des faits, et fort des dispositions de l’article 7b de la LOI N°2013-002 du 21/01/2013 PORTANT STATUT GÉNÉRAL DE LA FONCTION PUBLIQUE TOGOLAISE (…), la STT a donc décidé de vous adresser cette correspondance aux fins de vous exhorter à user de vos attributions pour rapporter les arrêtés N°1420/2021/MEPSTA/CAB/SG/DRH et N°1421/2021/MEPSTA/CAB/DRH mettant fin aux fonctions de directeurs d’établissements du préscolaire et primaire public qui sonne au regard des faits, comme un abus d’autorité », lit-on dans le recours.

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Pour cette organisation, la décision du ministre en charge des Enseignements ‘’souffre’’ d’incohérences dans la forme et dans le fond.

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La Coordination de la STT relève par ailleurs dans son recours que les 1345 chefs d’établissement ont été sanctionnés non pas pour avoir observé le mot d’ordre de grève, mais plutôt pour insubordination parce qu’ils ne se sont pas pliés aux injonctions de leur ministre de tutelle qui leur a demandé d’envoyer la liste des grévistes.

Ainsi, en se basant sur certains articles du statut général de la fonction publique, la Coordination de la STT demande au ministre Gilbert Bawara de prendre toutes les dispositions pour réparer l’injustice causée par la décision de son collègue des Enseignements.


« Au regard des faits, il transparaît clairement que Monsieur le Ministre des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l’Artisanat, trop pressé d’exercer la puissance de son autorité, s’est cru obligé de s’affranchir de l’application de la procédure que la sagesse du législateur a intelligemment mise en place pour garantir l’équité et la justice pour tous en matière de sanctions disciplinaires, Aussi, il n’est pas surprenant que des erreurs se soient glissées dans cette fameuse liste des 1345 (…) », précise la coordinatrice Générale de la STT, LAWSON-OLOUKOUNLE Nadou.

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D’après la STT, au-delà du caractère disproportionné et contreproductif des sanctions infligées, il y a eu violation ‘’fragrante et délibérée’’ des règles édictées par le Statuts général de la fonction publique de la part du ministre des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l’Artisanat.


« Il apparaît donc que pour rétablir l’équité et la justice, que les deux arrêtés soient purement et simplement rapportés au motif de non-respect des procédures en la matière », conclut la STT.

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Source : Togoweb.net