Cette affaire que la justice française qualifie de « pacte de corruption entre Vincent Bolloré et Faure Gnassingbé » n’a pas encore livré tous ses secrets.
Ce vendredi Vincent Bolloré plaidait coupable alors qu’il avait toujours nié les faits, à lui, reproché, notamment le financement de la campagne du président togolais Faure Gnassingbé en 2010 et en a bénéficier par la suite de nouveaux avantages liés au Port Autonome de Lomé (PAL).
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En effet, Faure Gnassingbé, au Togo, ou Alpha Condé, en Guinée, ont bénéficié des conseils en communication de l’agence Havas alors qu’ils se présentaient à la présidence de la République, tandis que les dépenses engagées pour ces missions étaient pour une très large part prise en charge par SDV Afrique, une filiale du groupe Bolloré.
Les prestations de conseil d’Havas réalisées au bénéfice de Faure Gnassingbé au cours de sa campagne présidentielle, d’un montant de 400 000 euros, ont ainsi été réglées à hauteur de 300 000 euros par SDV Afrique.
En contrepartie, Le groupe Bolloré a ainsi vu ses concurrents se faire évincer et a obtenu d’opérer les concessions portuaires à Lomé et à Conakry. A peine quelques semaines après son élection, le nouveau président guinéen, Alpha Condé, a rompu unilatéralement la convention de concession du terminal à conteneurs attribuée en 2008 à une filiale du groupe français Necotrans, rival de Bolloré dont l’offre était arrivée en deuxième position.
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Au Togo, où le groupe Bolloré a obtenu la concession portuaire en 2001, du temps du dictateur Gnassingbé Eyadéma, père de l’actuel chef de l’Etat, de nouveaux privilèges étaient accordés au groupe français. Selon le Monde, Concomitamment aux conseils apportés par Havas entre fin 2009 et début 2010 au président en campagne, les durées des concessions étaient prolongées de dix à trente-cinq ans et, conformément aux demandes du groupe, un troisième quai était construit sur le port.
Puis, alors que de nouveaux avantages fiscaux étaient accordés à la société française, Vincent Bolloré lui-même décidait de l’embauche du demi-frère du président Togolais au sein de son groupe pour un salaire de 8 500 euros par mois. Un montant supérieur au profit réalisé par la filiale togolaise d’Havas où il avait été placé.
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Le demi-frère de Faure en question n’est que Patrick Bolouvi, propulsé à la tête de Havas Media Togo et Bénin en 2011, juste quelques mois après la réélection de son frère et un an après la concession du 3è quai au Groupe Bolloré.
Le milliardaire français a reconnu sa culpabilité dans cette affaire pour éviter un procès mais le tribunal a refusé l’homologation ainsi que celle de deux de ses collaborateurs et demandé la tenue d’un procès.
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Source : Togoweb.net