Adoption et signature d’une Charte pour l’accès de la femme à la terre au Togo

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La Fondation Konrad Adenauer (FKA) vient de faire un saut qualitatif avec son projet « Un seul monde sans faim-Droits de la femme à la terre ». L’initiative qui vise à réduire la pauvreté à travers l’accès de la terre à la femme, capable d’augmenter la production agricole a favorisé  la mise en œuvre de la Charte sur le droit de la femme à la terre dans les régions maritime-est et Kara. La Charte a été adoptée et signée par les chefs traditionnels au cours d’un atelier tenu du 20 au 21 février derniers à Notsé.

La Charte communautaire pour le droit de la femme à la terre n’est pas contraignante. Elle est selon Maurice Gblodzro, Coordonnateur national de la FKA, un guide de promotion et de défense du droit de la femme à la terre au Togo.

« La Charte foncière communautaire inspirée d’expériences et bonnes pratiques d’ici et d’ailleurs pour gérer les conflits liés à la problématique de l’accès de la femme à la terre dans les communautés n’a aucune valeur juridique. C’est un engagement pris par les acteurs concernés », a précisé M. Gblodzro.

 A travers ce document, les signataires s’engagent à se conformer aux dispositions du Code des personnes et de la famille du Togo dans la gestion de la succession et du partage de l’héritage concernant les biens laissés par une défunte ou un défunt.

Il s’agit aussi d’éduquer les filles et les garçons sans discrimination et pour leur assurer l’instruction scolaire et/ou la formation professionnelle devant leur permettre de gagner leur vie à l’âge adulte.

La Charte recommande par ailleurs la gestion des conflits fonciers à l’accès de la femme à la terre en utilisant les bonnes pratiques apprises des initiatives novatrices existantes dans d’autres localités tout en se conformant aux textes de la législation togolaise en vigueur et en respectant la dignité humaine.

Le document exhorte à la lutte contre l’accaparement des terres déguisé en vente, la lutte contre le bradage des terres qui consiste à vendre les terres sans raison valable et bannit le renvoi de la femme de l’espace qu’elle exploite.

Des représentants ministériels, des acteurs de la société et des leaders religieux ont assisté à l’adoption et à la signature de la Charte. Pour l’heure, elle n’est qu’à l’étape expérimentale. Le grand défi qui attend la FKA dans les jours à venir sera d’œuvrer à faire adopter ledit document par toutes les communautés togolaises.

Pour ce faire, Maurice Gblodzro annonce pour bientôt des rencontres avec les politiques, les députés et les leaders religieux qui pourront aider à ce que la Charte devienne nationale.

TogoBreakingNews.info