Adjamagbo répond à Boukpessi et fait planer la menace des manifestations de rue

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Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales a décidé d’annuler les manifestations programmées pour la semaine par la Coalition de l’opposition annoncé en semaine par les leaders du Parti national panafricain (PNP). Payadowa Boukpessi évoque la nécessité de respecter le règlement intérieur du dialogue politique en cours et d’avoir d’égard pour le facilitateur, Nana Akufo-Addo. La Coordinatrice de la Coalition fustige une décision dictatoriale qui n’émeut pas le regroupement qu’elle dirige. Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson attend juste un retour de la facilitation sur la question de l’arrêt de la préparation des élections pour se déterminer quant aux manifestations de rue.

Pour la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition, il n’est pas question de tenir compte de la décision du ministre Payadowa Boukpessi interdisant les manifestations. Réagissant suite à la décision du ministre, Brigitte Adjamagbo-Johnson estime que la sortie du ministre est une nouvelle preuve que « le régime n’est pas apte à diriger une société démocratique ».

« Nous ne tiendrons pas compte de ce qu’il est en train de dire. Il n’a pas le droit. Ce n’est pas à lui de déterminer quand est-ce qu’il faut manifester. C’est à nous de juger de l’opportunité de manifester et de rompre ainsi l’engagement de la suspension des manifestations de rue. Il n’appartient pas au ministre de l’intérieur de nous dire cela. C’est à nous de le dire et de décider. Nous considérons que ce que le ministre a fait n’engage que lui. Il vient de montrer qu’il incarne un régime dictatorial », a déclaré Mme Adjamagbo-Johnson au téléphone de Togo Breaking News.

A la question de savoir si les manifestations sont maintenues à partir du 20 mars prochain, la Secrétaire générale de la CDPA explique que tout dépendra de la réponse que donnera la falicitation par rapport aux inquiétudes soulevées par la délégation de l’opposition lors de son récent déplacement à Accra.

« Nous sommes en contact avec le facilitateur qui nous a demandé de lui donner un temps pour faire du travail. Nous avons vu qu’il a effectivement posé des actes, nous avons vu qu’il a envoyé des équipes au Togo pour contacter le gouvernement, pour aller dans le nord du pays, pour aller à la CENI (Commission électorale nationale indépendante, ndlr) constater ce qui se passe là-bas. Il est en train d’essayer de trouver une solution au problème que nous avons posé qui est celui de la nécessité de l’arrêt de la préparation unilatérale des élections. Nous attendons à ce jour qu’il nous dise quels sont les résultats de son action », a-t-elle expliqué.

Arrêt de la préparation unilatérale des élections ou reprise des manifestations

La Coordinatrice de la Coalition des 14 partis de l’opposition soutient que les manifestations de rue seront l’ultime recours si le régime de Faure Gnassingbé ne veut pas arrêter la préparation unilatérale des élections.

« Si d’ici-là, il nous est dit que régime ne veut pas arrêter la préparation unilatérale des élections, la conséquence logique est que nous soyons dans la rue. La conséquence logique d’un refus d’arrêter le processus électoral sera notre retour dans la rue », a-t-elle affirmé.

L’ancienne candidate à la présidence togolaise confie que son regroupement est actuellement dans une phase diplomatique et attend que la facilitation se prononce sur ce que compte faire le pouvoir de Faure Gnassingbé.

« Si d’ici mardi, la facilitation nous que le régime a refusé d’arrêter la préparation unilatérale des élections, vous nous trouverez dans la rue. Si c’est après mardi qu’elle nous le dit, vous nous trouverez dans la rue. Et si elle nous le dit à un moment où les demandes que nous avons eu à faire ne nous couvrent plus, nous écrirons à nouveau au ministre que nous allons manifester. Il ne peut pas nous en empêcher », a martelé Mme Adjamagbo-Johnson.

TogoBreakingNews.info