La position de la Conférence des évêques du Togo de voir les réformes politiques opérées « conformément à la Constitution de 1992 » suscite beaucoup de débats et de réactions autant sur les médias que sur les réseaux sociaux.
Pour le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015), l’un des deux (2) regroupements de l’opposition togolaise faisant partie intégrante de la coalition de l’opposition qui est vent debout contre le régime de Faure Gnassingbé, par cette sortie, les évêques ont posé un acte fort.
« Cette sortie réconforte les Togolais qui aspirent dans leur très grande majorité, à davantage de liberté et de bien-être et qui veulent se libérer du joug d’un régime qui les régente et les opprime depuis 50 ans. Je n’en attendais pas moins d’eux en tant que pasteurs. Il fallait qu’ils montrent qu’ils sont aux côtés de ce peuple qu’ils sont appelés à accompagner et dont ils sont appelés les âmes », a indiqué ce lundi la présidente de CAP 2015, Brigitte Adjamagbo Johnson sur la radio Nana FM.
L’occasion a été choisie par la Secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) de souligner que les réformes que le gouvernement veut faire à travers son projet de loi étudié au fond à la commission de lois de l’Assemblée nationale vendredi dernier, reste largement en deçà des attentes du peuple.
Pour elle, « cela démontre que le régime fait la sourde oreille ».
Mme Adjamagbo Johnson a tenu à rappeler que le peuple togolais et la classe politique dans son ensemble veulent le retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle, le vote des Togolais de la diaspora.
« On ne veut plus avoir des institutions qui ne sont pas indépendantes, très faibles et qui n’inspirent aucune confiance. Nous voulons aussi la libération de tous les manifestants arrêtés et condamnés », a-t-elle ajouté.
Et obtenir toutes ces réformes, la coalition de l’opposition dénommée CAP-2015-G6-PNP-CAR-Santé du peuple est prête « à tout affronter ».
« Le moment est venu que nous montrions que nous avons des aspirations profondes et que nous comprenons que c’est nous qui avons la souveraineté et que nous nous battrons pour obtenir ce que nous voulons », a-t-elle prévenu.
Pour obtenir ces réformes, l’opposition sera dans les rues de toutes les localités du pays les 20 et 21 septembre prochains. Le pouvoir compte également battre le pavé ces deux jours pour réaffirmer sa confiance au chef de l’Etat actuel, Faure Gnassingbé que l’opposition appelle à partir.
Pour l’heure, aucune réaction de la part du parti au pouvoir concernant cette sortie de la Conférence des évêques du Togo.
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