Visage jovial, humour décapant, Francis Mahiout, décédé en début de semaine à Paris, laissera un souvenir vivace au Togo. Un pays qu’il découvre il y a près de 30 ans de façon originale.
Il fournit à l’époque aux autorités togolaises, et à d’autres pays de la région, la logistique nécessaire à l’organisation de grands sommets internationaux (Afrique-France, Cédéao, Union africaine …). Un service totalement nouveau à l’époque.
Tombé amoureux du Togo et de sa population, il s’y installe avec sa fidèle épouse Michelle pour de longues périodes en se lançant dans des activités de conseil.
Orphelin à dix-sept ans, rien ne prédisposait ce jeune homme à surmonter les obstacles qui semblaient s’être ligués contre lui. Rien, si ce n’est une ténacité à toute épreuve et une volonté farouche de s’en sortir.
Francis Mahiout est le prototype de ces antihéros issus de nulle part et pourtant parvenus à transfigurer leur destinée.
Un périple commencé dans la rue puis sous diverses bannières militaires qui, associé à une boulimie de savoir, va le propulser aux plus hautes responsabilités.
Celles d’un PDG de société, et d’un consultant interentreprises en l’occurrence, dont la compétence n’eut d’égale que la soif d’entreprendre. Aussi facilitée qu’elle fut par la chance, la somme de ses aventures en France comme en Afrique n’est pas cependant le seul fruit du hasard.
C’est en puisant au creuset de vertus scoutes et légionnaires telles que la fidélité, l’entraide et l’espérance que Francis a su tirer profit de ses erreurs et repartir à chaque fois du bon pied.
Preuve en ces temps de pessimisme que la réussite demeure à la portée de celui qui veut entreprendre. Et que, comme le souligne si justement sa chanson de prédilection, l’espérance est un authentique trésor.
Quelques jours avant son décès, Francis Mahiout avait mis en ligne le site de sa nouvelle association, ‘L’espérance solidaire’ avec un dossier consacré à la mission périlleuse des médecins togolais de la Minusma.
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