Acculé par la justice française, le groupe Bolloré se défend

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La nouvelle est tombée mardi et relayée à travers les réseaux sociaux : Le milliardaire breton Vincent Bolloré ainsi que plusieurs de ses collaborateurs sont en garde à vue en France, accusés de « corruption d’agents publics étrangers ». Dans un communiqué, le Groupe Bolloré recadre les informations.

« Une filiale du Groupe Bolloré est l’objet d’une enquête relative à des facturations de prestations de communication en Guinée et au Togo portant sur les années 2009 et 2010… », reconnait le Groupe Bolloré qui dément « formellement que sa filiale SDV Afrique ait commis des irrégularités ».

« Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence. L’audition de ses dirigeants permettra d’éclairer utilement la justice sur ces questions qui font l’objet d’une expertise indépendante qui a conclu à la parfaite régularité des opérations », indique le communiqué.

Contre des Salles de Cinéma, des maisons de meetings à l’effigie des couleurs du parti au pouvoir au Togo, des trains à vapeurs promis sans être vus, Vincent Bolloré s’est arrogé une relation très chaleureuse avec le régime autoritaire de Lomé, s’affichant avec le chef de l’Etat togolais à la veille des échéances électorales, au moindre soulèvement contre Faure Gnassingbé dans le pays et surtout aux heures troubles souvent nés d’élections truquées.

Bolloré soutient-il les dictatures en Afrique contre des concessions de marchés ? Entre procédure judiciaires et tentatives de justifications du Groupe face à l’opinion, le temps semble le meilleur élément pour faire valoir la vérité autour des relations du breton et les dictatures en Afrique.

Hier mardi, le gouvernement guinéen a sorti un communiqué par lequel il informait que le marché portuaire décroché par Bolloré à Conakry a suivi une procédure selon les exigences en la matière.

Silence radio du côté de Lomé où Bolloré a obtenu l’exploitation du terminal à conteneurs du port depuis 2001, renouvelé et renforcé en 2010 pour une période de 35 ans.

A. Lemou

Source : www.icilome.com