26 mai 2010-26 mai 2017 : Bientôt 7 ans, Gilchrist Olympio, l’opposition charismatique, président du parti l’Union des Forces de Changement (UFC) sollicitait la solidarité du peuple togolais à le soutenir dans sa nouvelle aventure politique, la consolidation de la paix, le redressement du filet socioéconomique, bref, la contribution au développement du pays. C’est ainsi qu’en 2010, le parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple togolais (RPT) et l’UFC dans la perspective de réaliser la réconciliation nationale au Togo et d’ouvrir la voie à une alternance politique pacifique ont signé un accord historique.
Quel bilan après 7 ans de lune de miel? Reçu dimanche dans l’émission Plateau de la semaine sur la Télévision togolaise (TVT), Isaac Tchiakpé, Conseiller du président de l’UFC affirme que l’accord RPT-UFC tient bon, et sa mise en œuvre évolue positivement. L’occasion pour lui d’énumérer les quelques acquis de cet accord qui a permis au pays de connaitre une paix sociale et politique.
« Au Togo depuis 2010, règnent la vitalité, la sécurité, la liberté de la presse, le respect des droits de l’homme, la paix sociale et politique, l’augmentation des salaires, les reformes administratives, le développement des infrastructures dans l’ensemble du pays, le recensement de la population, la lutte contre la pauvreté dans divers domaines sociaux, l’amélioration de l’électrification urbaine et périurbaine, la mise en place des mécanismes de financement aux jeunes », a-t-il indiqué.
A en croire Isaac Tchiakpé, c’est avec regret qu’il fait le constat d’une absence de classe politique responsable de nos jours au Togo en lieu et place de la dramatisation, de faux prophètes et des illusionnistes qui promettent ciel et terre aux populations et malheureusement ne les réalisent jamais. Comme solution, il invite l’opposition à être constructive, ouverte à une culture démocratique, susceptible de dégager des leaders de bonne volonté qui osent aller à la table de discussion avec le parti au pouvoir.
« C’est à la table de négociation que peuvent se dérouler les concessions, les compromis, le dialogue pour résoudre les divers problèmes qui minent le développement socioéconomique. Ne pas aller à la création d’une nouvelle classe politique au Togo compromettrait le vivre ensemble, favoriserait l’élargissement du fossé de la haine, de la destruction des dignes fils du pays du sud au nord. L’opposition doit privilégier le dialogue entre elle-même d‘abord et dépasser entre autre le sursaut d’orgueil pour retrouver son identité systématique. Refuser de voir les choses autrement continuerait de plonger le pays », souligne, le conseiller du président du fils du premier président du Togo.
Sur d’autre plan, c’est avec véhémence que le conseiller de Gilchrist Olympio a dénoncé l’attitude néfaste et nauséabonde des autres partis de l’opposition qui s’acharnent et font des campagnes de dénigrement contre l’UFC depuis cet accord alors que ces derniers sont incapables de faire des propositions de plan de développement ou de redressement de l’activité socioéconomique et politique du pays.
« Comme information, l’UFC conserve son identité politique et demeure un parti de l’opposition puisque le parti continue par défendre le bien être de la population togolaise. N’en déplaise à ceux qui continuent par diaboliser le parti. L’UFC a un projet politique, socioéconomique vers les personnes âgées par exemple. Le parti veut faire de la vallée de l’Oti une région agro-industrielle avec la création de 22 000 emplois directs, faire de la Valée du Mono la source des produits de rentes, redynamiser l’entreprenariat pour réduire le chômage des jeunes, améliorer le système éducatif, renforcer l’électrification rurale et l’adduction d’eau, améliorer les pistes rurales, créer une collectivité plus dynamique. Si la confiance nait, tous ces projets verront bien le jour ! », souligne Isaac Tchakpé.
Nul doute, le parti du palmier rouge est sorti fragiliser de cet accord et lui a fait perdre sa légitimé auprès des populations en démontre seulement les résultats des élections passées. Conscient de la situation, Isaac Tchakpé annonce déjà une lueur de restructuration au sein du parti pour arriver à faire face aux défis électoraux à venir.
« Nous n’avons plus de la légitimité que représentait le parti historique par faute d’explication des décisions prises aux populations. A cela, il suffit d’ajouter la diabolisation qui vient du clan des autres partis de l’opposition. Il faut aller à la refondation du parti. Nous sommes bel et bien conscients de notre faiblesse et nous nous apprêtons à relever le défi de l’alternance. Activement, le parti met le paquet pour les prochains scrutins »
Voici le contenu de l’accord entre le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) et l’Union des Forces du Changement (UFC):
I- PARTICIPATION AU GOUVERNEMENT
L’UFC entrera dans le gouvernement et disposera de sept (7) portefeuilles ministériels (dont un ministre d’Etat) pour lesquels l’UFC proposera des candidatures. La liste des sept portefeuilles est précisée en annexe. L’UFC pourra confirmer cette liste immédiatement avant la publication du nouveau gouvernement.
Au-delà des postes proposés, L’UFC enverra d’autres compétences pour prise en considération dans la formation du gouvernement.
Les ministres seront libres de choisir leurs collaborateurs incluant le Directeur de cabinet, dans le respect des textes en vigueur.
II- PARTICIPATION DANS LES GRANDES ADMINISTRATIONS, LES SOCIETES D’ETAT, LES PREFECTURES, LES MAIRIES ET LES AMBASSADES
Les parties signataires conviennent de la nécessité d’adopter un modus operandi permettant la participation réelle de l’UFC dans le choix des dirigeants de ces institutions.
III- AUTRES POINTS D’ACCORD
L’UFC a, par ailleurs, soulevé d’autres préoccupations conformément à l’APG. Le Premier Ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à accorder une priorité à la finalisation de ces questions
• Réformes institutionnelles et constitutionnelles
Les réformes institutionnelles et constitutionnelles seront finalisées dans les six (6) mois qui suivent la mise en place du nouveau gouvernement.
• Recensement général de la population et de l’habitat
Dès son entrée en fonction, le gouvernement devra prendre les textes réglementaires en vue du recensement général de la population et de l’habitat de manière que l’opération soit effective sur le terrain au plus tard dans les six mois qui suivent.
• Etablissement d’un nouveau fichier électoral
Sur la base du recensement général de la population, un nouveau fichier électoral doit être établi, un redécoupage électoral doit être opéré et la tenue des élections locales doit être envisagée dans les meilleurs délais.
IV- COMITE DE SUIVI
Un comité de suivi est mis en place pour veiller à la bonne application des présentes dispositions. Il est composé de manière paritaire et sera présidé par M. Gilchrist Olympio.
Fait à Lomé, le 26 mai 2010
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