Accord RPT/UFC : Que font encore Ohin et Johnson au gouvernement après la sortie de Gilchrist ?

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Cela fait plus d’un mois déjà que le président national de l’Union des forces de changement (UFC), Gilchrist Olympio a fait une sortie publique pour dénoncer l’accord qu’il a signé avec le RPT, aujourd’hui UNIR.

Devant le dilatoire et les subterfuges du parti au pouvoir qui rechigne à opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles, Gilchrist Olympio s’est vu obligé de dénoncer publiquement cette « mauvaise foi » de son allié. Et ceci, 7 ans après cet accord.

Il était question au départ, selon le président de l’UFC, d’un partage du pouvoir, avec la mise en œuvre des réformes essentielles. A l’époque, le parti au palmier rouge annonçait qu’en six mois (à compter de la date de la signature de cet accord le 26 mai 2010), il changerait le quotidien des Togolais. Mais plus de 7 ans après, rien n’y fit. Le quotidien des Togolais s’est empiré.

Il a fallu que Gilchrist prenne son courage à deux mains ce 28 novembre 2017 pour dévoiler à l’opinion nationale et internationale les manœuvres du pouvoir qui n’a respecté aucune clause de l’accord. « L’UFC assume le bilan décevant de l’accord RPT-UFC. Le RPT/UNIR a planté les graines du désespoir », avait déclaré Gilchrist Olympio.

Gilchrist Olympio est allé plus loin en donnant des solutions pour une issue pacifique à la crise politique qui secoue le pays depuis bientôt 5 mois. Pour lui, le régime RPT/UNIR doit accepter le retour aux fondamentaux de la Constitution de 1992, Faure Gnassingbé doit accepter de ne pas se présenter en 2020, l’opposition doit être unie et développer un projet clair et responsable et préparer la compétition d’idée, les partenaires doivent aider la classe politique à préparer de élections crédibles.

Sous d’autres cieux, cette sortie du président national de l’UFC qui a dénoncé impliquerait en même temps la démission des deux membres de ce parti au gouvernement. Mais on a plutôt l’impression que cela ne leur a rien dit.

Elliot Ohin, ministre auprès du Premier ministre, et André Johnson, ministre de l’Environnement et des Ressources forestières auraient pu se signaler par cet acte hautement significatif (démission), si tant est que l’objectif pour lequel ils sont envoyés au gouvernement n’est pas atteint. Surtout que leur mentor a dénoncé l’accord. A moins qu’ils soient là aujourd’hui pour une autre raison qu’on peut facilement imaginer.

Une démission pourrait honorer surtout Elliot Ohin qui n’a d’ailleurs pas de portefeuille. Mais dans tous les cas, il n’est jamais trop tard pour poser un acte honorable. D’aucuns diront peut-être qu’on se lève pas du jour au lendemain pour démissionner d’un gouvernement. Il appartient aux deux membres de l’UFC de jauger la situation.

I.K

Source : www.icilome.com