A Khartoum, au Soudan, les négociations concernant le conflit centrafricain ont abouti ce mardi 5 février à la signature d’un accord par le gouvernement et les représentants des 14 groupes armés. Les termes exacts ne sont toujours pas connus. A Bangui, les habitants sont partagés face à cette annonce.
A Bangui, la capitale, il fallait être branché sur Radio Centrafrique ce mardi pour suivre les discours à Khartoum, au Soudan. Le quartier Kasaï était calme mais certains Centrafricains doutent au sujet de l’accord entre le gouvernement et 14 groupes armés, comme Thibault.
« Est-ce que c’est vrai ? Est-ce qu’on va avoir la liberté ? demande-t-il. Quand je vois ce qu’il s’est passé… Si ça change, c’est bon. Mais quand ça change pas, ça ne vaut rien. Le gros problème, c’est ici. Il faut avoir le cœur de tout arrêter. Chaque jour des problèmes, chaque jour la mort. Peut-être que la Centrafrique devient désormais un pays de guerre. On a élu le président. Mais jusqu’ici, on ne comprend pas. Nous, les populations, est-ce qu’il faut encore faire la rébellion pour avoir les postes dans le gouvernement ? On ne sait pas. Ce n’est pas ça, la justice. »
Espoir
Mais le sentiment dominant dans le quartier est sans doute l’espoir de voir la paix revenir, comme l’explique JC. « Nous croyons à cela parce que nous voulons que notre pays aussi se développe comme tout autre pays dans le monde. Avoir la cohésion sociale, être ensemble, vivre ensemble, c’est une bonne chose. Que la population retrouve sa quiétude », estime JC, qui affirme ne pas avoir peur que l’accord ne soit pas respecté. « On souhaite que cette fois-ci, ce soit la définitive, un accord définitif pour que la population puisse vaquer à ses occupations. »
Sept accords de paix ont déjà été signés. La Centrafrique vit des cycles de violences réguliers depuis plusieurs années. Les populations endeuillées espèrent le retour au calme.
Source : www.cameroonweb.com