Absence d’un ministère de l’éducation : Les enseignants dans la confusion totale

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Togo

L’absence d’un ministère des Enseignements primaire et secondaire dans le nouveau gouvernement togolais inquiète sérieusement tous les acteurs de l’éducation.

Les enseignants des établissements primaire et secondaire qui forment à la base la jeunesse togolaise n’ont plus d’interlocuteur au sein du nouveau gouvernement Klassou II. Le portefeuille des Enseignements primaire et secondaire n’existe presque plus. Il est directement rattaché à la Primature.

En tout cas, c’est qu’a fait savoir le Premier ministre Selom Klassou, vendredi 25 janvier dernier, devant l’Assemblée nationale, lors de la présentation du programme d’action gouvernementale.

« Pour ce qui est du portefeuille ministériel des Enseignements, ne vous inquiétez pas. Il est rattaché à la Primature. Et tant donné que j’ai été plusieurs fois ministres des Enseignements, je suis en mesure d’assurer cette mission », a-t-il déclaré en substance aux députés.

Seulement voilà, ce sont les acteurs du secteur de l’éducation qui souffre le plus dans cette situation. Ils ne se retrouvent plus, et ne savent plus à qui s’adresser d’autant plus qu’aucun décret n’a été pris officiellement pour notifier ce rattachement du ministère des Enseignements primaire et secondaire à la Primature.

« Actuellement, nous sommes dans le vide. Ce qui nous rend un peu confus. Nous ne savons à quel ministère nous pouvons dorénavant poser les problèmes », s’inquiète Yaovi Atsou-Atcha, Porte-parole de la Coordination des Syndicats de l’Education du Togo (CSET).

Ce qui fait sortir les enseignants de leur silence, c’est qu’au titre des engagements pris par le gouvernement pour obtenir l’accalmie dans le secteur, se trouve le versement de 2 milliards de Francs CFA. Cette bagatelle somme aurait dû être versée aux enseignants avant le début de l’année 2019. Mais jusqu’à présent, c’est le silence radio du côté du gouvernement.

En tout cas, les enseignants ne comptent pas se laisser faire. Si le gouvernement ne se prononce pas rapidement sur leur sort, ils menacent déjà d’entreprendre des actions d’envergure, comme dans le passé, pour entrer dans leur droit.

Godfrey Akpa

Source : www.icilome.com