Les présidents, zimbabwéen Emmerson Mnangagwa et ghanéen Nana Akufo-Addo, ont sillonné l’Africa CEO Forum d’Abidjan lundi et mardi pour tenter de rassurer les investisseurs sur leurs pays respectifs ayant connu des crises majeures.
“Zimbabwe is open for business”, a déclaré à l’entame de ses propos, Mnangagwa.
Le Zimbabwe devrait organiser des élections en juillet ; les toutes premières depuis la démission de Mugabe. Les scrutins organisés pendant l‘ère Mugabe dont M. Mnangagwa a longtemps été un fidèle serviteur, ont été régulièrement entachés de fraudes et perturbés par des violences.
Après la transition politique dans la paix, la priorité du nouveau gouvernement est la relance de l’économie dévastée par 18 ans de sanctions qui ont eu un impact dévastateur sur chaque facette de notre pays; social, économique, politique.
Le chef de l‘État zimbabwéen, candidat de la Zanu-PF à la présidentielle, ne cesse de répéter que les élections de 2018 seront transparentes et pacifiques.
L’UE a commencé en 2013 à normaliser ses relations avec le Zimbabwe, levant la plupart des sanctions imposées depuis 2002 pour protester contre la violence politique et les atteintes aux droits de l’homme du régime de M. Mugabe.
Le gouvernement du Ghana, touché par une grave crise économique ses dernières années, tente lui aussi de redorer son blason.
“Ghana is back on track (le Ghana est à nouveau sur les rails)”, a affirmé de son côté, le ministre de l‘Économie Ken Ofori-Atta.
“Nous avions (à notre arrivée au pouvoir en janvier 2017) un déficit de 9,3% ; une dette de 73% du PIB, une inflation de 15,4%, mais, nous avons désormais ramené le déficit à 6% et avons l’intention d’atteindre 4,5% avant la fin de l’année. Nous espérons aussi sortir du programme du FMI (une des promesses du président) avant décembre”, a-t-il confié.
“La croissance qui était de 3,6 % est passée à 7,9 %. Donc, on se sent bien quant à notre discipline fiscale. La réforme clé a été la discipline, on a réduit les dépenses, on a fait en sorte qu’on ne dépensait que ce qu’on avait”, promet le ministre qui souligne des efforts de “gouvernance” et l’abolition de “certaines taxes nuisant à la croissance”.
“Il y a de l’engouement quant à l’avenir, de voir le Ghana devenir un hub régional”, a-t-il dit, martelant le nom du programme de son président “Ghana au-delà de l’aide” qui doit permettre de construire une société “prospère et inclusive”. À conclut le ministre.
Source : www.cameroonweb.com