A qui profite vraiment le bras de fer entre Faure et Agbéyomé ?

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Le conflit postélectoral au Togo est loin de rendre son verdict final. Malgré la confirmation de la victoire du Président sortant, Faure Gnassingbé, par les institutions de la République, le candidat du Mouvement Patriotique pour le Développement et la Démocratique (MPDD), porté par la Dynamique Kpodzro, n’abdique pas. Acculé par sa levée d’immunité parlementaire et convocations à comparaître devant le Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SRIC), Agbéyomé réplique et porte plainte.


Prise pour passagère, la crise électorale née de la contestation par la Dynamique Kpodzro de la victoire de Faure Gnassingbé à la Présidentielle du 22 février 2020, suivie de l’auto proclamation de son candidat Gabriel Agbéyomé Kodjo, au titre de ‘’Président démocratiquement élu’’, ne finit point avec son feuilleton à différents épisodes.

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La réplique d’Agbéyomé

Le nouveau feuilleton est l’assignation en justice de l’Assemblée Nationale par Gabriel Agbéyomé Kodjo. En effet, considérant la levée de son immunité parlementaire, son assignation en Justice, les voies de fait exercées sur la personne de son client, à travers bouclages répétés de son domicile et pressions diverses à travers convocations comme des violations flagrantes’’ de la Constitution, « Les conseils de l’Honorable Gabriel Kodjo ont introduit un recours en annulation de la résolution portant levée de son immunité parlementaire », lit-on dans le communiqué rendu public mardi dernier par la Dynamique Kpodzro.

Pour le Conseil du Mouvement

Patriotique pour le Développement et la Démocratie (MPDD), rapporté par le communiqué, la procédure de l’Assemblée Nationale conduisant à cette levée d’immunité parlementaire de M.Kodjo se veut une décision à la fois arbitraire et viciée. Ceci, explique-ton, car privant son client du principe de l’égalité des armes et du principe du contradictoire devant la commission spéciale mise en  place par l’Assemblée Nationale pour auditionner ce dernier.

En conséquence, l’Assemblée Nationale, incarnée par Tsègan Yawa Dzigbodi, est assignée en Justice et devra donc comparaître le 28 avril 2020 en vue de permettre le rétablissement de Agbéyomé Kodjo dans ses droits.

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«Il est légitime d’espérer que cette procédure se déroulera dans des conditions d’un procès équitable qui garantissent les droits de la défense, l’indépendance et l’impartialité du juge », conclut le courrier.

A qui profite le bras de fer entre Faure et Agbéyomé ?

Comme on peut le constater, le contentieux électoral est loin de s’achever. Des deux côtés, l’on semble jouer au jusqu’au-boutisme. D’une part, le Procureur de a République qui accuse le candidat ‘’malheureux’’ d’actes et faits susceptibles d’atteinte à la sûreté de l’Etat dont il doit absolument= répondre. Ce qui s’est traduit, ces derniers jours, par deux invitations, sans suite favorable, du Président du MPDD devant la Gendarmerie.

De l’autre part, la témérité de ce dernier dans la réclamation de sa ‘’victoire’’ considérée par la justice comme un acte hautement répréhensible.

Aujourd’hui, nombreux sont les observateurs qui se demandent jusqu’où iront les deux parties, surtout dans un contexte marqué par une crise sanitaire qui semble mettre le pays à l’arrêt. Ce qui semble occulter la prestation de serment de Faure Gnassingbé qui devra intervenir, selon la Cour Constitutionnelle, avant le 4 avril, délai de rigueur.

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Tout compte fait, Agbéyomé semble loin de dire son dernier mot vis-à-vis d’un pouvoir qui, aussi, met la Justice à sa trousse. Mais alors, à qui profitera donc ce bras de fer mué en crise politique ouverte entre Faure, l’héritier biologique et Agbéyomé, celui politique du Général Gnassingbé Eyadema ?

Sans doute à personne. Sinon, des retombées négatives en perspectives sur l’économie nationale déjà mise à mal par le COVID-19. Et plus encore, une mauvaise image du Togo au cas où M. Agbéyomé serait jeté en prison. Que le bon sens prévale donc !

Flambeau des Démocrates No 633

Source : Togoweb.net