A la veille des fêtes de fin d’année, les produits périmés inondent les marchés et des supermarchés de Lomé et ses environs. Malheureusement, à cause de l’ambiance festive et de la précarité financière, les populations ne prennent pas le temps de vérifier les dates de péremption des produits avant de les acheter.
C’est pour attirer l’attention des populations sur ces produits de la « mort » que l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC), qui s’est fixé comme objectifs, entre autres, de défendre les droits des consommateurs et de veiller à la qualité de tout ce que consomment les populations, a une fois encore effectué une visite inopinée dans les marchés, supermarchés et certaines usines de production de la place, accompagnée des agents du ministère du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé, du Service d’Hygiène et ceux du ministère de la Sante. C’était le 12 décembre 2017.
« Nous sommes à l’entrée des périodes festives, périodes de grande consommation. L’ATC profite de cette sortie pour attirer l’attention de tous les citoyens sur les produits à consommer et nous les invitons également à être beaucoup plus regardants sur les dates de péremption des produits et éviter ceux qui sont trop exposés au soleil. Cela leur permettra d’éviter des maladies qui peuvent conduire à la mort », a conseillé Freddy Dunya, chargé de communication de l’ATC.
En effet, dans des supermarchés de la place dont Concorde, Le Samaritain ou les nantis accourent pour faire leurs achats, avec comme idée que ces produits sont de bonne qualité, il n’est pas rare d’y trouver sur les rayons des produits dont les dates de consommation ont expiré. Des bonbons, des biscuits, des chocolats sont à trois jours de péremption. Certains sont périmés depuis le mois de mai, mais ils sont toujours exposés. Ce qui est choquant, c’est qu’on a découvert sur les étalages des canettes dont les dates d’expiration sont traficotées et, vu le confort de ces supermarchés, pas sûr que des acheteurs vérifient les dates de ces produits avant de les acheter.
A la question de savoir pour quelle raison ces produits n’ont pas été retirés des étalages, le propriétaire d’un des supermarchés visités a avoué que cela est dû à la négligence des surveillants des rayons. « Chacun est responsable d’un rayon. En vérité, nous avons détecté ces produits périmés et nous les avons dégagés des étalages pour notre magasin des produits périmés, mais c’est par advertance que certains produits se sont encore retrouvés sur les rayons », a confié un commercial de ce supermarché.
Cette visite a permis aux agents du ministère du Commerce, de la Sante, du Service d’Hygiène, de non seulement saisir ces produits périmés, mais aussi de conseiller les propriétaires de ces supermarchés de dégager à temps les étalages des produits périmés, de dresser leurs listes et de les soumettre aux services compétents en vue de les incinérer.
A Nioto, seule usine togolaise de fabrication de l’huile, il ressort, selon les agents de l’ATC, que les infrastructures de production sont acceptables. « L’huile qu’on y fabrique est de bonne qualité parce que renforcée en vitamines A et E, bien traitée et bien embouteillée », ont-ils relevé. Dans le laboratoire de cette usine sont exposés des échantillons d’huile importée par des particuliers et vendue sur nos marchés. Ces huiles, dépourvues de vitamines A et E laissent au repos au fond de leur contenant des dépôts blanchâtres, toxiques et très nuisibles à la sante.
Ces huiles impropres à la consommation et des produits périmés ont été découverts sur les étalages des commerçants du Grand marché de Lomé. Sans doute, ces produits périmés se sont retrouvés à la Foire Internationale de Lomé, une occasion pour certains commerçants véreux d’écouler leurs articles de qualité douteuse. Que fera alors le gouvernement pour que ces produits ne se retrouvent pas sur les étalages de la 15e commerciale qui ouvre ses portes dans quelques jours ? Vivement que des mesures adéquates seront prises.
Source : www.icilome.com