A Agoé, les braqueurs ont plus peur des populations que de la police

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Un gang de malfrats opérant dans la commune d’AgoèNyivé 2, où il dévalise les commerces et dépouille les habitants de leurs biens, a terminé sa course samedi dernier aux mains des populations qui leur ont infligé des sévices corporels excessifs. Sauvagement battus, les trois membres du réseau sont laissés entre la vie et la mort.

D’après nos informations, ils avaient été maitrisés suite à une tentative infructueuse de braquage des zémidjan. Selon des témoignages, ils résident respectivement dans les quartiers Assiko, Dalamé et des localités environnantes et opérent dans le quartier Amadenta, en allant vers Zanguera.

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Les mêmes sources indiquent que dans la nuit du vendredi 29 à samedi 30 janvier notamment entre 1h et 2h du matin, 4 braqueurs munis de tenailles et de coupe-coupe ont tenté dans un premier temps de braquer un taxi-moto. Le zémidjan a pu s’échapper. Un second zémidjan a réussi à déjouer leur plan.

Après avoir été proprement passés à tabac, ces mal frats ont été retrouvés agonisants samedi matin par les sapeurs-pompiers. Selon certains témoignages, ils ont, il y a quelques jours, emporté la moto d’un policier dans le quartier.

S’il faut condamner le vol, les cambriolages les braquages et autres délits de même nature qui insécurisent les paisibles citoyens, il importe également de condamner la vindicte populaire. Cette exécution extra judiciaire par une foule en furie qui ne laisse aucun choix aux suppliciés de répondre de leurs actes.

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Il fut un temps, lorsque le phénomène approchait le seuil de l’intolérable, les autorités togolaises, avaient frappé du point sur la table pour arrêter l’hémorragie. Le jeu en valait la chandelle d’autant plus qu’un malfrat soumis au supplice du collier de feu, ne reviendra jamais à la vie pour communiquer à la police des éléments susceptibles démanteler leur gang.

Par ailleurs, et c’est ce qui est grave, dans plusieurs cas, certaines victimes de la vindicte populaire, se révèlent par la suite, des innocents méchamment et injustement châtiés. Or les fameux justiciers qui ordonnent et exécutent la sentence, demeurent souvent introuvables. La police a beau engager des recherches, mais jamais, elle n’arrive à leur mettre la main dessus.

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Malheureusement depuis quelque temps, on assiste à la montée de la criminalité à Lomé. « La criminalité violence a augmenté dans le dernier trimestre de l’année », a déclaré le colonel Yark Damehame, ministre de la sécurité et de la Protection civile (MSCP) lors d’une récente conférence de presse.

Pour cette raison, le phénomène semble renaitre de ses cendres pour atteindre des proportions inégalées. Aux autorités de prendre les dispositions requises pour y mettre fin dans le même temps que cette montée de la criminalité. Le plus tôt sera le mieux.

Chronique de la Semaine No 594

Source : Togoweb.net