C’est une histoire qui émeut toute l’Amérique et au-delà. Inédite. Une histoire qui fait pleurer de joie. Il s’agit de l’histoire d’une jeune femme togolaise, immigrée aux États-Unis et qui vient d’être admise au sein des sept plus prestigieuses universités américaines.
Elle, c’est Priscilla Samey. Un nom qui ne veut rien dire, mais qui désormais est sur toutes les lèvres dans l’État du Minnesota. La jeune togolaise a réussi l’exploit d’être sélectionnée par sept prestigieuses universités parmi les huit écoles de l’Ivy League schools.
Un incroyable record en terme d’admission dans les prestigieuses universités, surtout lorsqu’on sait que lesdites universités américaines sont très sélectives en terme d’admission de nouveaux étudiants. Priscilla Samey a reussi à briser toutes ces barrières grâce à ses impressionnants résultats scolaires.
Cette réussite, Priscilla Samey, le doit à son parcours atypique et à des années de dur labeur. Mais pas seulement, elle le doit surtout à son père, un homme rompu à la tâche, mais modeste, qui au fil des années, a subi rejet, racisme, discrimination, sans se laisser émousser par aucune de ses pratiques honteuses. Mais les bravant, tour à tour, au point d’accepter malgré son doctorat, un poste d’agent de sécurité.
Première génération d’une famille d’immigrés togolais« Il est ma source de motivation », confie la jeune togolaise, musicienne talentueuse et conférencière à son jeune âge et qui aujourd’hui n’a d’autre rêve que celui d’étudier le droit et devenir avocate.
Issue d’une première génération d’immigrés togolais aux États-Unis, Priscilla Samey fait son entrée dans les grands livres de l’histoire des noires. Elle devient ainsi la première togolaise à réussir un exploit de ce genre.
« C’était incroyable ! Je n’arrive pas à réaliser l’ampleur de l’exploit. Je suis l’une de ces personnes souvent indifférentes quand elles voient les gens célébrer leur acceptation dans une université. Mais cette fois-ci, c’était plus que moi. J’ai coulé les larmes » s’est confiée la jeune lauréate qui depuis sa brillante réussite reçoit des messages de félicitation de son entourage ainsi que de ses parents. Des parents en liesse et débordés de joie à l’annonce du résultat de leur fille.
Une réussite hors pair
« Ma mère était comme moi, complètement choquée. Elle pleurait et dansait. Mon père était tellement ému. “Je te l’avais dit !”, c’est tout ce qu’il avait pu formuler à mon endroit. Il était très fier. Toute la famille était très excitée. C’est vraiment sympa. Toute ma communauté m’adressait des messages de félicitations. Je me suis rendu compte que j’avais beaucoup plus de soutien que je ne le pensais. »C’est pourtant un coup de chance pour la jeune togolaise de poursuivre ses études dans l’une de ces universités, mais elle est confrontée à un manque de moyens. Elle est aujourd’hui bloquée dans son élan par la scolarité très exorbitante des cours dans ces prestigieuses universités américaines. Elle ne blâme pas pour autant ses modestes parents, mais compatit plutôt aux sacrifices de ses parents, aux discriminations dont ils font l’objet en tant qu’immigrés noirs venant du Togo.
Une famille peu ordinaire
La famille qui vivait paisiblement au Togo dans la recherche du bien-être est partie s’installer au Canada. Et là, elle a connu dès son bas âge l’adversité. « Nous sommes partis au Québec parce que mon père croyait pouvoir trouver un meilleur travail, mais à 8 ans, je ne me préoccupais pas vraiment de la situation financière de ma famille, je voulais simplement parler aux autres, à moi-même, à mes Barbies. Mais mon franco-anglais déchainé s’est avéré un grand obstacle à la parole, car personne ne pouvait me comprendre et rarement quelqu’un s’efforçait d’essayer ».
Son père qui était médecin avec son Doctorat dans son pays n’a mérité qu’un poste de gardien de sécurité au Canada. Tout ceci ne l’a pas ébranlé, elle a réussi à devenir la meilleure de sa classe d’anglais. À la 3e année, elle était dans des cours d’anglais accélérés. À la classe de 5e année, elle écrivait des poèmes.
Une jeunesse couronnée de médaille
Elle est fière lorsqu’elle parle de ses prouesses : « J’ai lu l’Odyssée à 12 ans, Catcher dans le Rye et Oliver Twist à 13 ans et, à ce jour, je tiens le record de lecture rapide dans mon école quand j’étais au cours élémentaire. Mais ce n’est que quelques années plus tard que j’ai commencé à comprendre ce que mon père traversait. Mon histoire est marquée par une triomphe face à l’adversité, mais celle de mon père par un travail acharné et une force inouïe face à une constante défaite.
Tout comme moi, mon père a été confronté à des barrières linguistiques, mais sa lutte a encore été aggravée par la discrimination. Alors que j’avais le privilège d’un accent américain, mon père ne l’avait pas fait. C’est en quelque sorte l’histoire véritable des immigrants dans ce pays. Par conséquent, je ne peux jamais raconter mon histoire sans en dire la sienne. »
La jeune fille togolaise est en réalité un génie. Déjà au lycée, elle était championne et avait un mur de médailles. Des efforts doublés de sacrifices qu’elle a fournis durant des années jonchées de rudes épreuves.
Aujourd’hui, Priscilla Samey a un souci : trouver de l’argent pour payer les autres frais liés à sa scolarité, notamment l’achat des livres, a t-elle confié à la rédaction de CameroonWeb sur un ton sérieux.
Source:cameroonweb.com