Entre 2000 et 2016, 7 pays africains ont été en mesure de faire reculer le taux de malnutrition dans une proportion comprise entre 40 et 60%. C’est ce qu’indique le récent rapport intitulé Alimentation : Comment l’Afrique peut-elle construire un futur sans faim ni malnutrition ? et publié en marge de l’AGRF 2017 par le Panel Malabo Montpellier, regroupant 17 experts africains et européens.
D’après le rapport qui se base sur la réduction de l’Indice global de la faim (GHI) durant la période considérée, les nations concernées sont le Sénégal (-56%), le Ghana (-54%), le Rwanda (53%), l’Angola (-43%), le Cameroun (-43%), l’Ethiopie (-43%) et le Togo (-42%).
Cette performance s’inscrit dans un contexte global décevant (hausse de 28% du nombre total de personnes affectées par la faim entre 1990 et 2015) et résulte de réformes aussi bien institutionnelles que programmatiques.
Parmi les initiatives les plus notables, on peut notamment citer au Sénégal, la création de la Cellule de Lutte contre la Malnutrition (CLM) en 2001 et le lancement du Programme de Renforcement de la Nutrition (PRN) en 2002.
Du côté du Ghana, qui était classé en 2008 comme parmi les 36 pays du monde ayant le plus fort taux de dénutrition infantile chronique, l’Organisation souligne que de nombreux progrès ont été accomplis depuis lors, à la faveur d’une bonne intégration de la question nutritionnelle dans les politiques gouvernementales.
Ceci a notamment permis au pays de faire passer de 43% à 25% le taux de retard de croissance infantile entre 2009 et 2012 et d’être la première nation africaine à réduire de moitié le nombre de personnes touchées par la faim en 2015.
Quant à l’Angola, le rapport souligne qu’au-delà de la stabilité politique qui règne depuis la fin de la guerre civile en 2002, une approche multisectorielle en ce qui concerne la réduction de la malnutrition a été déterminante dans les résultats enregistrés. Il s’agit entre autres, de la coordination, par le Ministère de l’Agriculture de la Stratégie nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (NFSNS) ainsi que de l’intervention du Ministère de la Santé dans le domaine de la nutrition.
Espoir Olodo
Agence Ecofin