Ghana: Déjà des décennies d´alternance et de développement. Relevez l´erreur!
Et comme un malfaiteur de sa trempe, assis sur d´immenses richesses imméritées n´est jamais seul, il a forcément des soutiens à l´intérieur et à l´extérieur du pays. Oui, Faure Gnassingbé compte plus sur ses complices internes comme externes, pour pallier le manque de légitimité qu´il ne mérite pas et ne méritera jamais auprès des Togolais. Sa supposée prestation de serment de ce dimanche 03 avril 2020 est la suite logique de sa logique à lui: refuser toute idée d´alternance et se maintenir vaille que vaille au pouvoir, même s´il faut pour cela arriver à un génocide en massacrant les autres communautés hostiles à son règne à vie. Des débuts de génocide au Togo, on en a déjà connu, hélas! sous Gnassingbé 1 et surtout sous Gnassingbé 2.
Éyadéma avait inauguré le culte du régionalisme, du tribalisme et du népotisme dans un pays à plus de 40 ethnies. Au lieu de réaliser dans les faits l´amour entre les Togolais et l´unité nationale comme le chantaient ses discours, l´homme du malheur du Togo avait plutôt fait amplifier les divisions et mis sur pied une armée dont les premiers responsables viennent de son village d´origine. Sous Faure Gnassingbé, tous ces travers se sont accentués et trouvent leur application dans l´administration, dans la vie de tous les jours du Togolais et surtout dans l´armée, la gendarmerie, la police, la douane, etc…Et les assassinats récents de paisibles citoyens au cours du couvre-feu par les forces de défense ou de sécurité en disent long sur les divisions ethniques volontaires de la société togolaise. Un couvre-feu pour briser la chaîne de contamination du Coronas-virus est devenue une occasion pour semer la terreur et la désolation dans les familles.
À quand donc le début du développement si depuis 60 ans pratiquement, si depuis surtout l´assassinat du premier président démocratiquement élu, Sylvanius Olympio, le 13 janvier 1963, notre pays n´a jamais retrouvé son rythme normal? Depuis cette date, comme une malédiction, le Togo est allé de crises politiques en crises politiques jusqu´en 2020, parce que tout simplement les Togolais n´ont pas réussi à mettre fin à la dangereuse dictature de Gnassingbé Éyadéma. C´est elle qui perdure à travers Faure Gnassingbé qui n´a fait que profiter de la logistique de terreur mise en place par son géniteur. Et pour le malheur des Togolais Faure a juré d´être encore plus méchant que son prédécesseur de père.
Et c´est pourquoi, pendant que d´autres pays pas très éloignés connaissent l´alternance et se développent, les Togolais sont obligés de passer le clair de leur temps à penser aux solutions pour venir à bout du drame qui les ravage. Et ce ne sont pas ceux qui sont au pouvoir autour de Faure Gnassingbé qui permettront que ces solutions soient possibles. Ils l´ont maintes fois démontré.
Alors que faire, pendant que Faure a une nouvelle fois choisi le passage en force? La méchanceté de beaucoup de nos leaders de l´opposition contre le peuple n´est plus un secret. On sait désormais que beaucoup de ces prétendus opposants se sont engagés pour faire carrière dans l´opposition. Les souffrances des populations qu´ils dénoncent à longueur de journées dans leur discours, constituent en réalité le dernier de leurs soucis. Les derniers soubresauts autour de la victoire du candidat de la dynamique Kpodzro ne l´ont pas montré à suffisance? N´est-il pas temps que les populations togolaises elles-mêmes, de Lomé à Cinkassé, prennent leur destin en main?
Samari Tchadjobo
03 mai 2020
Allemagne-
Source : icilome.com