5 février 2005 : Il y a 13 ans, le Général Eyadema aurait souhaité avoir un hôpital de pointe au Togo

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A défaut de lui sauver la vie, un hôpital bien équipé au Togo en 2005 aurait évité à Gnassingbé Eyadéma de mourir dans les airs à des milliers de kilomètres du pays qu’il a tant aimé et gouverné d’une main de fer pendant 38 ans.

Cet homme qui a tant marqué la vie politique du Togo, fait parlé de lui en Afrique et dans le monde, conquis tous les grands titres de médiateur sans oublier celui de dictateur, s’en est allé doucement sans crier gare, en tout cas, pas chez le Togolais lambda qui apprend la nouvelle seulement sur les écrans de la télévision nationale, la nouvelle de la «catastrophe nationale» par la voix de Kofi Sama, premier ministre à l’époque.

Il existe encore des zones d’ombre sur les circonstances de la mort de Gnassingbé Eyadema, mais une chose est nette: L’homme assailli par une crise, courait comme à son habitude vers les hôpitaux suréquipés et huppés d’un pays étranger, un véritable combat de survie, un périple parsemé de protocoles des airs et des frontières pendant que la mort frappait à la porte.

Ceux qui l’ont côtoyé, des contempteurs aux adjuvants, chacun en garde un souvenir assez frappant 13 années après. Un homme de leadership et de diplomatie diront certains, un dictateur pour d’autres.

Aujourd’hui encore le fils du Général Eyadema a confié ses besoins médicaux à l’extérieur ainsi qu’une bonne partie de ses collaborateurs aux frais du contribuable, ce togolais ordinaire au pouvoir d’achat inexistant pour qui, un comprimé de paracétamol dans les centres de santé est un miracle, à forte raison un scanner. Ce n’est pas trop dire, les professionnels de santé observent depuis la semaine passée des mouvements de grève pour exiger que les hôpitaux publics soient équipés.

A. Lemou

Source : www.icilome.com