L’accession à la 4G des différents réseaux de téléphonie mobile a été matérialisée le 18 juin dernier par une cérémonie officielle. Mais depuis, la question des prix et de la qualité est devenue un autre débat qui alimente les plateformes. Ces sujets ont été abordés par la ministre togolaise des Postes et de l’Economie numérique, contactée au téléphone par Jeune Afrique. Les prix de prestation, la qualité du réseau, les paramètres d’exploitation de la 4G au Togo, les grandes ambitions à l’horizon 2030… sont autant de sujets qui ont été passés en revue en quatre(4) questions. Récapitulatif de l’entretien !
Contrairement à la croyance générale, l’Etat togolais n’est en rien responsable des différents prix fixés par les compagnies de téléphonie mobile. C’est ce qu’a tenté d’expliquer Cina Lawson lorsque la question « Quels sont les leviers du gouvernement pour agir sur les prix du secteur des télécoms ? » lui a été soumise.
« Au Togo, nous avons choisi de ne pas exercer de contrôle sur les prix, mais avons veillé à l’ouverture du marché à la concurrence, tout en tenant compte du fait que le marché, avec nos 7 millions d’habitants, reste limité, et que les opérateurs sont de plus en plus réticents à entrer sur ces petits marchés, car cela leur demande de lourds investissements », a confié Mme Cina Lason à Jeune Afrique.
Toutefois, la ministre a invité les compagnies « à partager leurs infrastructures, pour baisser les coûts, et à nouer des partenariats avec d’autres acteurs digitaux . Par exemple, le développement des services de santé en ligne ou des plateformes de streaming, cela permet aux opérateurs de diversifier leurs sources de rémunération, et donc de baisser leurs prix ».
Abordant la question de la qualité de l’internet, Jeune Afrique a demandé à Cina Lawson si l’Etat togolais pouvait prendre des mesures pour sanctionner les compagnies qui fournissent un réseau de mauvaise qualité, prenant exemple sur le Niger, le Bénin ou la Côte d’ Ivoire.
A cette question, Cina Lawson a laissé entendre que « L’autorité togolaise de régulation est chargée de faire des audits annuels, qui mesurent notamment le taux de couverture de l’opérateur et la qualité de son réseau, en termes de latence par exemple. Le dispositif prévoit qu’en cas de dysfonctionnement grave, et si l’opérateur n’a pas rétabli la situation dans le délai qui lui a été imparti, le régulateur a l’obligation de sanctionner – même si ça ne s’est jamais produit dans les faits ».
« Vous avez pris l’engagement qu’aucun Togolais ne se trouvera à plus de 5 km d’un point d’accès à l’Internet haut débit d’ici à 2030. Cette promesse est-elle tenable ? », a enchainé Jeune Afrique pour poursuivre l’entretien.
Et à Madame Cina de répondre « Oui, je pense que ce sera même fait avant. D’ici trois ans, les opérateurs téléphoniques auront amélioré leur réseau pour que leurs abonnés reçoivent au moins la 3G.Mais mon engagement concerne aussi tous les efforts faits par les opérateurs Internet, car cela comprend aussi bien la 4G que les connexions filaires ».
La position du Togo sur le mobile banking est la dernière question à laquelle la ministre togolaise a tenté de trouver réponse. Cette dernière n’a pas manqué de vanter le lancement du compte épargne mobile rémunéré le 15 mai dernier, pour soutenir que le Togo avance bien sur ce sentier. « Au Togo, on peut payer les impôts et les frais d’université, créer une entreprise ou percevoir les subventions agricoles sans se déplacer », a clamé Cina Lawson.
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