L’humanité tout entière vient de faire son entrée dans un nouvel an. Au Togo, sur toutes les lèvres, les traditionnels vœux ont repris leurs droits de cité. D’aucuns souhaitent le bonheur, d’autres la santé et la prospérité. Mais, n’est-ce pas irresponsable de démarrer la nouvelle année sans jeter coup d’œil en arrière ? Retour sur les grands sujets et évènements sociaux ayant marqué l’actualité togolaise en 2017.
L’année 2017 a été très tumultueuse sur tous les plans au Togo. Les leaders de la Coalition des 14 partis ne diront pas le contraire. De la politique à l’économie en passant par le social, le tableau n’est pas reluisant. Plus rien ne va dans ce pays où les années se suivent et se ressemblent.
Un incendie en janvier 2017
Alors que les Togolais ruminaient encore la joie du nouvel an 2017, un incendie s’est déclenché le 2 janvier, aux environs de 17 heures, à la Cathédrale du Sacré-Cœur de Lomé. Selon les informations, le feu serait parti de la salle de la sacristie, probablement suite à un court-circuit avant de se propager vers les vestiaires et les escaliers au niveau inférieur. Fort heureusement, en moins d’une heure et avec l’aide de la population, les flammes ont été maitrisées. Aucune victime n’a été enregistrée. La thèse d’incendie criminel a été écartée. Mais la scène a quand même réveillé de douloureux souvenirs des incendies des marchés de Lomé et de Kara (en janvier 2013). Puisque la scène se passait presque au même endroit.
Et Pitang Tchalla ferma LCF et City Fm
Comme si cela ne suffisait pas, en février, l’ex-président de la HAAC, feu Pitang Tchalla qui, par des arguments qui tenaient difficilement, assène un coup dur aux Togolais en fermant La Chaine du Futur (LCF) et City Fm (des organes du groupe Sud Medias). Malgré les protestations, les marches et les indignations des organisations de la société civile, des organisations de presse, des populations et des responsables politiques du pays, l’ancien homme fort de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) est resté sur sa position jusqu’à sa mort, le 19 septembre 2017 à Lomé.
Un mouvement spontané en fin février contre l’augmentation des prix des carburants
L’autre fait social qui a tristement marqué les premiers mois de l’année 2017 est l’augmentation des prix des produits pétroliers. Ce 28 février 2017, des Togolais sont descendus dans les rues pour manifester leur colère contre la nouvelle hause des prix des carburants. Au carrefour GTA, ce fut un véritable bras de fer entre les usagers et les forces de l’ordre et de sécurité. A l’accoutumée, des balle réelles et des gaz lacrymogènes ont été au rendez-vous. Bilan, plusieurs blessés et un mort par balle. Cette malheureuse victime est Aladi Nadjinoudine, un jeune chauffeur de Taxi. L’on se rappelle encore ce mercredi 1er mars 2017, jour de son enterrement au cimetière musulman d’Adétikopé.
Ce n’est qu’en Septembre 2017 que le gouvernement a revu à la baisse les prix des produits pétroliers, histoire de calmer les esprits surchauffés par la tension politique. Mais, l’offre est passée inaperçue puisque les Togolais n’étaient plus dans cette logique, celle d’une quelconque baisse du prix du carburant. Le mot d’ordre était le départ pur et simple de Faure Gnassingbé, l’homme le plus « simple » de la planète.
Des grèves qui ne finissent pas dans le secteur de l’éducation
Comme les années précédentes, 2017 a connu plusieurs mouvements de grève des enseignants qui réclament l’adoption de leur statut particulier, en plus d’une kyrielle de mesures visant l’amélioration des conditions de vie et de travail. Bien évidemment, ces grèves ont fait déverser des élèves dans les rues à plusieurs reprises. Une situation qui bouscule déjà le programme de l’année scolaire, puisque les cours ne sont pas dispensés.
Le bilan de l’année 2017 au Togo est tout sauf positif. Malgré les purifications initiées par Awa Nana et son HCRRUN, rien n’a changé. Les moutons immolés, les prières, les cultes et la cérémonie vaudou n’ont toujours pas changé la donne. Le sang innocent continue de mouiller la Terre de nos Aïeux.
A. Godfrey
Source : www.icilome.com