Pauvre Félix Faure, passé à la postérité pour sa mort plus que pour sa vie. Comme tous les 16 février, les mauvaises langues rappellent les circonstances gênantes du décès de celui qui fut président de la République de 1895 à 1899.
« Il a voulu vivre César, il est mort Pompée », se serait moqué Clémenceau. Comme tous les 16 février, jour anniversaire de son décès en 1899, Félix Faure affronte depuis sa tombe du Père-Lachaise les bons mots sur sa mort « restée dans les annales ». On l’a qualifie souvent d' »heureuse », et pour cause : le seul chef de l’Etat décédé au sein même de l’Elysée a rendu son dernier souffle après un rendez-vous galant.
Mort d’avoir trop « sacrifié à Vénus »
Selon la rumeur populaire , une congestion cérébrale (un AVC dirait-on aujourd’hui) consécutive à une « gâterie » prodiguée par sa jeune maîtresse, Marguerite Steinheil, lui aurait été fatale. Voyant son amant de 58 ans suffoquer, la malheureuse aurait appelé à l’aide avant de s’enfuir à toutes jambes en oubliant sur place son corset – certaines mauvaises langues assurent qu’il aurait d’abord fallu lui couper les cheveux pour la dégager des mains crispées de son partenaire -. L’anecdote raconte que l’abbé arrivé sur les lieux pour l’extrême-onction aurait ensuite demandé si le Président avait « encore sa connaissance ». « Non, elle vient de s’enfuir par l’escalier de service », lui aurait alors répondu un garde.
Qu’est-ce qui relève du mythe et de la vérité historique ? Si Félix Faure n’est pas décédé sur le coup, mais quelques heures après, la presse de l’époque ne s’était en tout cas pas gênée pour conclure, comme Le Journal du peuple, qu’il était mort d’avoir trop « sacrifié à Vénus ». Les chansonniers ont quant à eux rapidement gratifié Marguerite Steinheil du gracieux surnom de « pompe funèbre ».
Source : www.cameroonweb.com