Vogan : quand les populations craignent d’enterrer leurs morts au cimetière

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La profanation des tombes à Vogan (précisément Vo-Hédomé) prend des ampleurs inquiétantes. A maintes reprises, les populations retrouvent les tombeaux de leurs défunts parents ouverts. L’insécurité a élu demeure dans le cimetière.

Pour ce faire, les populations de Vogan préfèrent enterrer leurs morts à la maison qu’au cimetière. C’est que révèlent nos confrères de Corpsdiplomatictogo.com.

Ce fait, en réalité, n’est pas nouveau dans cette localité où à maintes reprises, des personnes ont été pris avec des crânes humains. Vogan est devenu le lieu stratégique où des personnes malintentionnées viennent assouvir à leurs basses besognes.

Révoltées par cette situation, certaines familles crient leur désarroi. L’une d’entre elle s’est confiée à nos confrères. « Nous avons perdu notre papa à Lomé. Et comme il est de coutume, nous avons décidé unanimement de l’enterrer dans son village natal Hedome. Nous avions constaté dès notre première visite dans le cimetière qu’il y a des tombeaux ouverts sans se poser la question de ce qui n’allait pas », explique-t-elle.

Et d’ajouter : « C’est après l’enterrement que nous sommes revenus le 3ème jour pour l’aménagement de la tombe, c’est-à-dire mettre les carreaux et le rendre propre. A notre grande surprise, la tombe était ouverte de même que le cercueil. Et voilà le corps de notre père qui est sans tête. La tête est coupée du corps. Et c’est de là nous apprenons que depuis quelques mois les cimetières de la localité ne sont plus en sécurité ».

Cette insécurité, même dans la dernière demeure censée être celle du repos, est loin d’être gagnée. Puisque ces cimetières sont sans agents de sécurité. Pire, ils sont dans la brousse. Chaque famille qui veut enterrer son parent ne s’occupe que de sa parcelle.

Alors les prévenus n’ont qu’une solution : enterrer leurs morts à la maison.

M E

Lomechrono.com