Une commission qui cache une autre !

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A l’allure où vont les choses, le Togo risque de se retrouver avec plusieurs commissions à la fin de l’année. Rien qu’en ce mois de janvier, on en a au moins deux. La Commission sur la réflexion sur les réformes politiques et institutionnelles et le Conseil national de suivi de la décentralisation créé hier en Conseil des ministres. Sans oublier le groupe de travail mis sur pied par le Premier ministre, Selom Klassou, pour trouver une solution aux problèmes dans le secteur de l’éducation.

Il n’est plus un secret pour personne que tout est urgence au Togo. Que ce soit sur le plan politique ou social, les indicateurs sont au rouge, et le risque d’explosion est imminent. Cependant, au lieu de résoudre ces problèmes, même ceux qui nécessitent des solutions immédiates, le gouvernement s’emploient à mettre des commissions de réflexion en place.

La dernière, c’est le Conseil national de suivi de la décentralisation qui, selon le gouvernement, a pour mission essentielle de fixer les orientations pour la mise en œuvre de la décentralisation et de veiller à leur cohérence avec les autres politiques sectorielles. Le nouvel organe proposera également des mesures adéquates pour améliorer la mise en œuvre du processus de décentralisation, définira les mécanismes de coordination des appuis des partenaires techniques et financiers en matière de décentralisation, et procédera à l’évaluation de la mise en œuvre du processus de la décentralisation au Togo.

Produit issu du dernier atelier sur la décentralisation organisé en décembre dernier, ce conseil est installé au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales. Seulement, la création tous azimuts de ces commissions et conseils ne rassure pas la classe politique, encore moins la population togolaise.

« Il ne s’agit pas de créer des commissions. Il faut respecter la loi », a indiqué Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), lors d’une conférence de presse la semaine dernière.

Les commissions se créent, les problèmes demeurent. Personnes ne sait quand ces commissions vont démarrer effectivement leurs travaux pour une proposition consensuelle. D’ailleurs, quand on parle de consensus, ces commissions n’ont aucune crédibilité aux yeux des acteurs politiques qui les condamnent tous. Mais les autorités togolaises ne semblent pas voir les choses sous cet angle.

Tout porte à croire que la création de ces commissions et conseils est plutôt destinée à distraire l’opinion. En tout cas, on ne serait pas étonné le jour où on apprendra que la commission pour réfléchir sur le procès dans l’affaire des incendies des marchés du Togo est née.

I.K

icilome.com